"Nous serons aussi sur la tombe de Thomas Sankara le 15 octobre"
Norbert Tiendrébéogo,
commissaire national du FFS
"Nous
serons aussi sur la tombe de Thomas Sankara le 15 octobre"
Le 2 octobre 2008
marque les 12 années d'existence du Front des forces sociales (FFS). A cette occasion, les
responsables du parti ont échangé avec les médias sur la vie du parti marquée
par le "départ de certains militants pour l'UPS (Union des partis
sankaristes) et l'anniversaire de l'assassinat de la mort du capitaine Thomas
Sankara qui sera célébré le 15 octobre prochain.
"Nous y serons en tant que sankaristes", a affirmé le bureau du
parti. Norbert Tiendrebéogo, commissaire national du parti, a soutenu cette
position. Mais, a-t-il tenu à préciser, "si c'est pour aller faire la
bagarre sur la tombe de Thomas, nous nous abstiendrons". Pour lui, ils ne
sont pas de ceux qui ont attendu ces dernières années pour aller se recueillir sur
la tombe de Thomas Sankara. Le FFS regrette la politisation de la
commémoration, c'est pour cette raison, a rappelé son ancien président Norbert
Tiendrebéogo, que le parti a été de ceux qui avaient fait le choix de confier
l'organisation de la commémoration de l'année dernière aux associations.
Les hommes de média ont fait remarqué que le parti n'est pas signataire du
communiqué appelant à la commémoration. Les responsables du FFS ont déclaré ne
pas vouloir rentrer dans des calculs politiciens si les initiateurs n'ont voulu
les y associer. Il en est de même de leur non-participation aux rencontres du
groupe du G-14 qui ne les y convie plus.
Pourtant, soutient le bureau que dirige Idrissa Komo, le FFS existe toujours à
partir du moment où le récépissé de l'UPS a été refusé par le ministère de
l'Administration territoriale et de la Décentralisation (MATD). En rappel , la
mise en place de l'UPS a créé une crise au sein du parti. Nestor Bassière qui
en était le président, et une partie de son bureau ont rejoint l'UPS à travers
une fusion. Cette fusion est contestée aujourd'hui par Drissa Komo et ses
camarades qui ont déposé un mémorandum au MATD pour lui signifier que le
président et ses partisans ont quitté le parti et que la fusion n'a pas été
entérinée avant par le parti. Un congrès extraordinaire a donc été organisé et
qui a exclu l'ex-président et ses compagnons.
Les révélations de Prince Johnson sur l'assassinat de Thomas Sankara ont
également animé les débats. Le FFS estime que l'affaire ne devrait pas en
rester là et qu'il faudrait que la communauté internationale, notamment la
commission des droits de l'homme des Nations unies, rouvre le dossier afin que
Prince Johnson dise ce qui l'a fait venir et pourquoi.
Abdoulaye TAO
Le Pays du 3 octobre
2008
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