Planète champion : L'aventure est terminée
Planète champion
L'aventure est terminée
Le fondateur du centre de formation en football, Planète champion, à savoir Philippe Ezri, a échangé le mercredi 22 août 2007 à Ouagadougou, avec les hommes de médias. Les échanges ont essentiellement porté sur la vie du centre qui est à la croisée des chemins.
Les amoureux du ballon rond ont suivi les difficultés multiples qu'a connues le centre de formation en football, Planète champion situé sur le boulevard circulaire de Ouagadougou. En cette période hivernale les herbes ont atteint une telle hauteur que l'on se croirait dans un pâturage. La scène était tout simplement insoutenable pour les hommes de médias ce mercredi 22 août 2007, quand ils ont bien voulu répondre à l'invitation du fondateur, Philippe Ezri, afin d'assister à une conférence de presse. La rumeur de sa fermeture avait déjà défrayé la chronique chez certains confrères tandis que d'autres, beaucoup moins informés sur la vie du centre, se demandaient toujours sur quoi allaient porter les échanges. Il est 10 h 15 quand l'encadreur du centre, Pihouri Webounga, invite les journalistes à prendre place sous la paillote de Planète champion. C'est un fondateur tout ému que nous avons vu avant son intervention. La tristesse se lisait sur son visage et dans un ton froid, mélancolique, il a rappelé la création de Planète champion en janvier 1998, avec l'ambition d'être une pépinière au football burkinabè. Du reste, sur l'unique banderole placée derrière les conférenciers on pouvait lire : "Planète champion, la pépinière du football burkinabè ne doit pas mourir." "Planète champion est-il fermé ou non ?", demande un confrère sans détours, après moult développements du fondateur du centre. "Je ne peux pas y répondre. Je mets Planète champion en sommeil" répond notre interlocuteur dans un langage empreint de gymnastique comme seuls les diplomates savent le faire. On l'aura compris. Le centre est bel et bien fermé après une longue période de traversée du désert. Une fermeture qui fait suite surtout à une impasse financière, comme cela a été indiqué. Philippe Ezri n'a pas manqué pas de relever tout son attachement à son centre.
Le fair play des travailleurs
Le terrain qu'il louait à 800 000 F CFA sera retrocédé à son propriétaire, la Mission Baptiste. Le matériel sera partagé entre le personnel composé de vingt travailleurs ; des travailleurs qui n'ont pas tari d'applaudissements à l'endroit de Philippe Ezri. Comme quoi ils ont entretenu durant les dix années, de bonnes relations. La promesse a été faite qu'ils recevront au moins 12 mois de salaire et les choses pourraient s'améliorer si des contrats voient le jour, à travers des transferts de joueurs. Ils sont au total, comme l'a relevé Pihouri Webonga, 24 joueurs issus de Planète champion qui évoluent en championnat national D1 et l'on dénombre 13 autres qui monnaient leurs talents à l'étranger. Après la conférence de presse, des cadets l'air quelque peu désemparés, ainsi que des travailleurs, ont fait les éloges de leur employeur qui a dit vouloir simplement regagner sa famille en France, l'aventure au Pays des hommes intègres lui étant restée au travers de la gorge. Un repreneur pour Planète champion ? Philippe Ezri n'a pu éclairer suffisamment la lanterne des journalistes. Il a relevé les chances du onze national pour prendre part à la coupe du monde 2010 des cadets qui aura lieu en Afrique du Sud.
Philippe BAMA
Le Pays du 23 août 2007
A découvrir aussi
- Vers une reconduction de Roch Marc Christian Kaboré
- Vulgarisation des sciences en Afrique : Bamako, creuset d’une nouvelle dynamique
- "J'ai été sonné par l'assassinat de Thomas Sankara"
Inscrivez-vous au blog
Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour
Rejoignez les 1021 autres membres