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Vulgarisation des sciences en Afrique : Bamako, creuset d’une nouvelle dynamique

Vulgarisation des sciences en Afrique

Bamako, creuset d’une nouvelle dynamique

 

Du 2 au 6 juillet 2007, la capitale malienne a abrité l’atelier régional de formation des journalistes aux techniques les plus récentes de vulgarisation scientifique. Organisée par la représentation multi pays de l’UNESCO, en collaboration avec l’organisation islamique pour la science et la culture (ISESCO), cette session a réuni 12 journalistes du Mali, du Niger et du Burkina Faso.

 

Ainsi que le faisait remarquer M. Abdoul Waheed Khan, sous- directeur général de l’UNESCO pour la communication et l’information, à Melbourne en Australie, lors de la 5e Conférence des journalistes scientifiques, «l’un des enjeux majeurs de notre époque concerne la création, le partage, l’acquisition et l’utilisation des savoirs en général et des connaissances scientifiques en particulier.

Or, il est clair qu’une grande partie des pays de la sous-région sont actuellement confrontés à une multitude de problèmes tels que le paludisme, le VIH/SIDA, la question du réchauffement climatique, de la pollution, etc.

Pour l’UNESCO, les médias en général et les journalistes en particulier ont un rôle à jouer dans la vulgarisation de la culture scientifique dans tous les pays et dans tous les secteurs. C’est pourquoi, a expliqué à l’ouverture de l’atelier M. Juma Shabani, représentant du bureau Multi pays de l’UNESCO pour le Mali, le Burkina Faso et le Niger, «la stratégie de l’organisation dans ce domaine est axée sur l’établissement de partenariats collaboratifs, le soutien des centres de formation professionnelle au niveau national et régional, le développement de ressources de formation en ligne et hors ligne, ainsi que la promotion d’un haut niveau de compétences pour les professionnels des médias».

C’est dans cette optique que l’ISESCO et l’UNESCO ont organisé, de concert, du 2 au 6 juillet 2007, à l’hôtel Massaley de Bamako, un atelier regroupant des journalistes, de la presse écrite publique comme privée et à parité de genre, venus du Mali, du Niger et du Burkina Faso.

Notons que cet atelier sur «les modes les plus récents de la vulgarisation des concepts scientifiques» entrait dans le cadre d’une grande initiative pour la communication scientifique et avait pour objectif affiché :

- d’accroître la qualité et la quantité des articles sur la science dans les pays concernés ;

- de donner une place plus importante à la science dans l’actualité ;

- d'établir un programme de formation-type pouvant être utilisé dans d’autres pays en développement ;

- d'améliorer enfin le niveau d’information scientifique des citoyens dans les pays en développement, de leur permettre de faire le lien entre science et développement et d'améliorer leur vie quotidienne grâce à cette information.

Pour assurer la formation, deux professionnels aguerris sont venus sur les rives du Djoliba distiller quelques unes des ficelles du parfait journaliste scientifique. Ainsi, Mme Zouhour Himmich, chroniqueuse scientifique à la radio télévision du Maroc, et M. Gervais Mbarga, de l’Ecole supérieure des sciences et techniques de l’information et de la communication (ESSTIC) de l’Université de Yaoundé 2, ont assuré le volet formation à leurs confrères et consœurs ouest-africains.

C’est dans une des salles de conférences de l’hôtel Massaley, logé à un jet de pierre de l’ambassade du Burkina au Mali, dans le récent quartier résidentiel A.C.I. 2000, que s’est dispensé l’essentiel de la formation.

Au menu de ces cinq jours : d’une part, des exposés soutenus par des exercices pratiques, notamment sur les techniques de reportage, d’interview et de rédaction scientifique ; et d’autre part, des communications livrées par des hommes de science sur des thèmes tels que «la science dans les pays en développement» ou des sujets d’actualité tels que la question des changements climatiques.

Et pour mieux palper les réalités du monde scientifique, une visite de quelques heures a été effectuée mercredi 4 juillet en début d’après midi, au « Malaria research training center », le centre de recherche sur le paludisme du professeur Ogobara Doumbo, situé sur la célèbre colline de Koulouba, qui, outre le siège du pouvoir, c'est-à-dire la présidence, abrite l’hôpital du Point G et la faculté de médecine et d’odontostomatologie de Bamako.

Au total, 6 unités de recherche ont reçu la visite du groupe de journalistes en l’espace de deux heures. Parmi celles-ci, l’unité Paludisme et grossesse du docteur Kassoum Kayentao a retenu l’attention des visiteurs, qui se sont beaucoup intéressés à la question de la prévention du paludisme chez la femme enceinte.

Avant de regagner leurs rédactions respectives le 6 juillet, les 12 participants à l’atelier de Bamako ont jeté les bases d’une structure dénommée «Réseau des journalistes scientifiques francophones africains» (RJFA).

Le bureau provisoire est composé comme suit :

Président : Moulaye Abdoulaye (Niger)

Vice-président : Aline Verlaine Kaboré (Burkina Faso)

Secrétaire général : Denis Koné (Mali)

Secrétaire général adjoint : Zeinabou Gaoh (Niger)

Secrétaire à l’information et à la communication : Jean Bernard Zongo (Burkina Faso)

Secrétaire aux relations extérieures : Ramata Tembely (Mali).

 

H. Marie Ouedraogo

L’Observateur Paalga du 11 juillet 2007



11/07/2007
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