Politiques foncières en Afrique de l’Ouest : Vues croisées à Ouaga
Politiques foncières en Afrique de l’Ouest
Vues croisées à Ouaga
Ouagadougou a abrité du 15 au 18 avril 2008 un atelier consultatif régional sur les politiques foncières en Afrique de l’Ouest. Conjointement organisée par
Le 15 avril dernier, un atelier consultatif régional sur les politiques foncières en Afrique de l’Ouest s’est ouvert dans notre capitale, sous la présidence du ministre de l’Agriculture, de l’Hydraulique et des Ressources halieutiques, Laurent Sedogo. Cette rencontre était organisée par
Elle a réuni à Ouagadougou des acteurs des questions foncières représentant des gouvernements, la société civile, le secteur privé ainsi que des partenaires au développement. « Débattre et partager les expériences et les connaissances en vue de mettre en exergue les problèmes fonciers spécifiques à la région de l’Afrique de l’Ouest ». Tel était l’objectif de cet atelier, a indiqué la représentante résidente de
Des questions complexes et délicates, a-t-elle reconnu, qui appellent à : « une discussion franche et ouverte et une évaluation attentive » pour obtenir un consensus sur les questions foncières principales et spécifiques de notre région. Ce, en vue de recenser les éléments à même de contribuer à enrichir le rapport sur l’évaluation régionale de l’Afrique de l’Ouest. A cet effet, les participants étaient appelés à identifier non seulement les défis et les déficits à divers niveaux institutionnels, mais aussi à dresser un bilan des bonnes pratiques.
Pour
Le présent atelier, a déclaré le ministre Laurent Sedogo, est une opportunité d’échanges d’expériences nationales et de capitalisation de leurs succès dans le domaine foncier. Les Etats africains, a-t-il dit, au-delà de leurs spécificités nationales, partagent les mêmes préoccupations foncières. Entre autres problèmes, il a énuméré : le dualisme juridique en ce que les règles coutumières demeurent encore prégnantes bien qu’il existe des législations écrites sur le foncier ;
la faible capacité des systèmes de gestion foncière à sécuriser les populations, surtout celles rurales ; les défis fonciers posés par l’urbanisation grandissante ; la faible capacité institutionnelle en matière d’élaboration et de mise en œuvre de réformes foncières adaptées et efficaces ; le manque crucial de ressources financières pour favoriser la mise en œuvre des politiques et législations adoptées.
Laurent Sedogo a souhaité que les institutions africaines, notamment l’UA, puissent promouvoir une volonté commune des Etats à faire preuve d’engagement politique dans la sécurisation des droits des producteurs ruraux et l’élaboration de politiques d’aménagement urbain tout en préservant les forêts classées et protégées. Il a également formulé le vœu que l’initiative panafricaine contribue à « la réduction des conflits fonciers, surtout dans les zones frontalières, qui menacent la paix et la stabilité à l’échelle de la sous-région ».
Hamidou Ouédraogo
L’Observateur Paalga du 22 avril 2008
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