Poutine garde la main
Poutine garde la main
Malgré les cris d'orfraie de l'Occident, l'élection russe s'est déroulée dans la plus grande sérénité. On savait la victoire de Dmitri Medvedev, le candidat du camp présidentiel, assurée. Restait à connaître son score. Il est sans appel puisque plus de 70% des électeurs lui ont accordé leur confiance. Pourquoi tant d'acharnement alors sur le processus démocratique russe alors que l'élection présidentielle a réuni toutes les condititons minimales requises (pluralité de candidatures, campagne électorale, opérations électorales libres) ? L'Occident, qui veut régler ses comptes à Vladimir Poutine pour sa résistance à l'impérium américain, doit faire preuve de discernement. La large victoire de Medvedev n'est pas le résultat d'une fraude organisée comme on tente de le faire croire. Il faut y voir certainement la satisfaction des Russes face au bilan des années Poutine. Avec plus de 8% de taux de croissance, le pays est redevenu une puissance économique avec des retombées sur l'amélioration des conditions de vie de la population. Pourquoi changer une équipe qui gagne? Seul l'Occident, que Poutine gêne sur le plan des relations internationales, a sans doute intérêt à ce qu'une alternance allant dans le sens de ses intérêts, s'opère en Russie. Le problème, ce n'est donc pas l'absence de démocratie, mais plutôt la présence de Poutine dans les cercles du pouvoir en qualité cette fois-ci de Premier ministre. Autant dire que pendant des années encore, de Paris à Washington en passant par Londres, on devra se faire à l'idée de compter avec
Le Pays du 4 mars 2008
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