Quand Sarkho esquive le piège de Lepen
Présidentielle française
Quand Sarkho esquive le piège de Lepen
Epoustouflante, la présidentielle française a tenu toutes ses promesses.
Au triple plan physique, mental et financier, cette campagne aux douze présidentiables a été particulièrement éprouvante.
Et dans six jours exactement, les Français iront aux urnes pour choisir l'homme ou la femme qui présidera à leurs destinées cinq années durant. Eprouvante, cette campagne l'a été. Mais elle a été aussi et surtout celle des dérapages verbaux où le truculent Jean-Marie Lepen occupe une place de choix.
Si la communiste Arlette Laguiller totalise à son compteur six participations à une présidentielle, le record, Jean-Marie Lepen, à 78 ans, fait office de doyen de la douzaine de candidats. Et pourtant son statut de doyen ne rime en rien avec quelque sagesse verbale.
En effet, pas plus tard que la semaine dernière, du haut de sa galaxie xénophobe, il déclarait sans sourciller qu'il ne lui viendrait jamais à lui, "Français de souche, l'idée de faire acte de candidature à la présidentielle de la Hongrie".
Ici l'allusion est claire et ne souffre d'aucune ambiguïté, car c'est à Sarkozy qu'il s'en prenait aussi ouvertement.
Refusant de descendre dans le caniveau avec Lepen, l'interpellé, qui ne manque visiblement pas d'intelligence, a mis fin à ce faux débat par une simple boutade.
Vraiment à moins d'être de mauvaise foi, on ne voit pas comment on peut dénier le moindre droit à Sarkho de faire acte de candidature, lui qui, à force d'intelligence, de travail et de tenacité, s'est retrouvé là où il est aujourd'hui.
Réussir à convaincre toutes ces grosses pointures de l'UMP et leur faire choisir un candidat qui, a priori, semblait être un poids plume de la politique française, il fallait bien le faire. Et le dynamique Sarkho l'a réussi avec brio. Et si à l'issue de cette présidentielle, Sarkho remportait la palme, il l'aurait amplement mérité.
Au-delà des origines, il faut peut-être mettre l'accent sur la "méritocratie". Alors le monde s'en trouvera mieux !
L’Observateur Paalga du 16 avril 2007
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