L'Heure du Temps (Blog d'Information sur le Burkina Faso)

Nouveau gouvernement burkinabè

Quel visage aura l'équipe Tertius ?

Quelle configuration aura l'équipe gouvernementale du nouveau Premier ministre, Tertius Zongo, qui était toujours attendue au moment où nous mettions sous presse et est peut-être même déjà connue à l'heure où vous nous lisez ?

48 heures après la nomination de Tertius Zongo au poste de Premier ministre, on était toujours dans l'attente, au moment de boucler cette édition, de sa première équipe gouvernementale. Selon certaines informations, elle devait pourtant être connue hier dans la soirée ou dans le courant de cette journée. Peut-être donc le gouvernement Tertius est-il déjà connu au moment où vous tenez ce journal entre les mains. D'autres sources par contre assuraient que c'était trop tôt car quand bien même il aurait trouvé une liste déjà prête à sa descente d'avion lundi à 21 heures, on aurait mis la forme avant de la publier. Il se pourrait de ce fait que le suspense soit levé quand le président du Faso aura ouvert, ce matin même avec quatre ou cinq de ses pairs, le Sommet qu'il accueille sur les meilleures pratiques dans les technologies de l'information et de la communication ; et qu'il sera revenu de Bamako où il doit se rendre demain pour  l'investiture d'Amadou Toumani Touré.

Quoi qu'il en soit, les supputations et les interrogations allaient bon train sur la configuration du prochain gouvernement.

D'abord, sera-t-il, comme on l'entend depuis quelque temps, resserré avec, sur la touche, au moins 50%  voire 75% des membres de la dernière équipe Yonli ? Du sang neuf donc en perspective si cela devait s'avérer, et de ce côté, on annonçait par exemple l'arrivée de Salif Kaboré, le directeur général de la SONABEL, et celle de Salif Sawadogo, le directeur de cabinet de l'ex-PM.

Ainsi, beaucoup de ministres auraient du souci à se faire, car s'il semble que des personnalités comme Salif Diallo, Djibril Bassolet, Jean-Pierre Palm, Yéro Boly et quelques autres seront toujours, sauf tremblement de terre, de la partie, la plupart de ceux qui assurent actuellement l'expédition des affaires courantes devraient  être renvoyés à leurs parents pour emploi.

Côté changement de maroquin, ceux qui prétendent être dans le secret des dieux parlent du débarquement du premier flic du Burkina aux Affaires étrangères.

Autre question : l'Exécutif sera-t-il de nouveau ouvert aux partis membres de la mouvance présidentielle quand on sait que leur cohabitation avec le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) n'a pas toujours été paisible, notamment aux municipales d'avril 2006 et aux législatives de mai dernier ?

Quel sort à l'ADF/RDA ?

La question vaut également et même surtout pour l'Alliance pour  la démocratie et la fédération/Rassemblement démocratique africain (ADF/RDA), actuellement représentée par Me Gilbert Ouédraogo (Transports) et Hyppolite Ouédraogo (ministre délégué chargé de l'Enseignement technique et professionnel).

L'ADF/RDA, qui se réclame, comme chacun le sait, de l'opposition, a, on se rappelle, soutenu le candidat Blaise Compaoré à la présidentielle de novembre 2005 tout en détestant cordialement son parti, le CDP, dont certains des caciques avouent ouvertement qu'ils ne souhaiteraient plus voir l'Eléphant dans le parc animalier de Ziniaré. Ont-ils été entendus ? On ne le savait encore trop.

En tout cas si l'accueil réservé au nouveau PM par l'opinion est pour le moins contrasté (cf. L'Observateur paalga du mercredi 6/06/2007), c'est véritablement au vu de la composition de son premier gouvernement que l'on pourra se faire une idée beaucoup plus précise de ses intentions, de ses ambitions et de la marge de manœuvre dont il disposera pour conduire l'action gouvernementale.

La rédaction

L’Observateur Paalga du 7 juin 2007