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Regard sur l'actualité/DSK à la tête du FMI / Que peut en attendre l’Afrique ?

Regard sur l'actualité

 

DSK à la tête du FMI

Que peut en attendre l’Afrique ?

 

Après donc Pierre-Paul Schweitzer (1963-1973), Jacques de Larosière (1978-1987) et Michel Candessus(1987-2000) voici  le quatrième Français, Dominique Strauss-Kahn, à prendre la tête de cette prestigieuse institution de Bretton Woods qu’est le Fonds monétaire international (FMI). En effet, c’est presque sans surprise qu’il en a été élu le 28 septembre dernier DG  par les 24 membres du conseil d’administration du FMI, faisant même oublier qu’il avait un concurrent en la personne du Tchèque Joseph Tosovsky.

Il est vrai que quoi que favori avec le soutien de Sarkozy himself et des Américains, l'homme traînait une partie de son passé moins reluisant. Entre 1999-2000, il a dû démissionner de Beray pour des raisons judiciaires. Des affaires (Mnef, Elf.) qui se sont soldées par des non-lieu. Même si des socialistes menacent toujours de faire des révélations sur son compte.

Agé de 58 ans,  DSK succédera le 1er novembre prochain à l’Espagnol Rodrigo Rato. Il deviendra ainsi le patron de  cette institution, qui regroupe 185 pays.

Une promotion qui fait des heureux et des moins fiers notamment au sein du PS français. En effet, avec ce départ, c’est surtout un candidat de poids potentiel de moins sur la ligne de départ de la présidentielle de 2012. Les administrateurs du FMI, qui l’ont auditionné le 20 septembre, ont obtenu sa promesse de terminer la totalité  de son mandat,  qui est de 5 ans. C’est vrai que cet éléphant du PS était plus ou moins toléré dans son camp et après l’échec de Segolène, beaucoup voyaient en lui un plus que probable candidat à cette course à la magistrature suprême. Exit donc le présidentiable DSK ! Il faudra donc remiser sur d’autres bonzes tel déjà le maire de Paris, Bertrand Delanoë, qui, sans être dans les startings blocks, ne fait pas beaucoup mystère du fait qu’il pourrait se jeter à l’eau en 2012... à condition de rempiler à la tête de la mairie de la capitale française.

Mais il y a déjà une tâche prioritaire qui attend DSK : le FMI de nos jours a besoin d’un toilettage de fond en comble. D’abord, il y a la question de la légitimité de l’institution qui se pose, sans oublier qu’elle traverse une crise qui suscite des questionnements. Lui-même en est conscient, puisqu’il a laissé entendre aux administrateurs qui l’auditionnaient que «la tâche sera dure pour nous tous... pour rétablir la pertinence et la légitimité de l’organisation, mais je suis prêt à le faire et je vous demande de l’être aussi».

Une crise qui fait qu’on se pose en Afrique la question de savoir ce que peut attendre le continent du FMI avec à sa tête un socialiste français.

Pas grand-chose, répondraient certains, qui gardent en mémoire la potion amère des PAS, qui ont fait flop en Afrique. En effet, pour ces derniers, l’Administration est une continuité et il ne faut rien attendre du FMI, DSK à  sa tête ou pas. 

Pour d’autres il se pourrait, si le Français parvenait à le relooker et à en changer certaines procédures et priorités et à «comprendre les problèmes africains réels et non à partir des salons feutrés de la maison  en verre», que quelque chose de digeste et de positif en sorte.

Il ne manque pas d'atouts en tant qu'avocat d'affaires et grand argentier de France.

En tout cas comme c’est au pied du mur qu’on reconnaît le maçon, il faut attendre de juger l’ex-ministre de l’Economie française sur pièce plutôt que de conjecturer à l’envi.

 

Zowenmanogo Dieudonné Zoungrana

 

 

L'Observateur paalga du Lundi 1er Octobre 2007



01/10/2007
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