Rentrée politique d'une Première Dame
Cécilia Sarkozy en Libye
Rentrée politique d'une Première Dame
Ouf de soulagement pour les cinq infirmières et l'infirmier bulgares ; la roue de l'historie semble enfin tourner pour ces condamnés à mort, accusés d'avoir volontairement inoculé le virus du Sida à 438 enfants libyens à l'hôpital de Benghazi. Alors que leur peine vient d'être confirmée, la communauté internationale, l'observateur politique surtout, ne désespèrent pas si l'on en juge par le ballet diplomatique qui s'est joué la semaine dernière aux portes de la tente bédouine du guide libyen.
L'événement aura été pour les uns la rentrée, et pour les autres la sortie politique de Cécilia Sarkozy, la première Dame de France, qui est allée jeudi au chevet des six captifs de Tripoli et des enfants malades de Benghazi. Cette visite, qui lui a été inspirée "en tant que mère de famille" par son président d'époux n'avait, certes, aucun caractère officiel, mais augure tout de même d'une issue heureuse pour le dossier, vieux d'une décennie. Car, elle pourrait peser ce lundi même sur la décision du Conseil supérieur des instances judiciaires d'annuler ou de commuer la peine capitale, consécutivement à un accord en cours d'être trouvé. En tout cas, il pousse comme des rosiers autour de la prison de Tripoli, depuis que successivement Washington y a nommé un ambassadeur et demandé, par la voix de Bush fils, la clémence pour les accusés; avant cette visite éclair de Cécilia Sarkozy, porteuse d'un message de qui l'on sait, d'un nouvel appel à la clémence. Depuis, en tout cas, entre la Libye et l'Occident, les voix semblent concorder ; les preuves tangibles en sont sans nul doute ce concert de promesses et de vœux qui fusent de toutes parts. Cécilia aura-t-elle eu tort de demander aux accusés bulgares de tenir bon ?
Nous le saurons dans un proche avenir. En attendant, la voix du chef de la diplomatie libyenne, Abdel Rahmane Chalgham, se veut rassurante : "J'espère qu'on trouvera une solution le plus vite possible, pour qu'on puisse tourner la page de cette affaire, tout en respectant les procédures judiciaires". Mme Sarkozy s'est ainsi risquée sur la scène politique, par la porte d'un dossier ultrasensible, mais taillée à sa mesure : l'humanitaire, à l'exemple de bien d'autres de ces devancières.
L’Observateur Paalga du 16 juillet 2007
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