Matches truqués au Ghana : Abedi sanctionné pour l’exemple
Matches truqués au Ghana
Abedi sanctionné pour l’exemple
Il n’y a pas qu’en Italie, dans le Calcio, que les matches de football sont minés de tricheries de tout genre. Après le scandale qui a éclaboussé les terrains transalpins, c’est au tour du Ghana voisin d'être sur la sellette. Voici les faits : deux clubs de 2e division (le FC Nania de l’international ghanéen Abedi Pelé et les Greats Mariners) étaient au coude-à-coude et à égalité parfaite pour la montée au sein de l’élite alors qu'il ne restait plus que la dernière journée à disputer. Astuce trouvée par les deux protagonistes, Nania bat son adversaire Okwaku United par 31 à 0 (excusez du peu) et Greats Mariners passaient 29 buts à Mighty Jets, alors que les scores étaient de 1 à 0 à la mi-temps. Ces avalanches de buts ne pouvaient pas ne pas intriguer l’instance dirigeante du football qui, enquête menée, décide de sévir sans ménagement.
Ainsi, en plus de l’amende de 50 millions de cedis soit près de 10 millions de FCA, les 4 clubs (victorieux comme perdants) sont suspendus un an et rétrogradés en 3e division ; certains de leurs dirigeants ainsi que le président fondateur de FC Nania Abedi Pelé écopent également d’une suspension de toute activité sportive pendant 12 mois. Il en est de même pour de nombreux joueurs.
L’on dira que, sans le moindre état d’âme, la Fédération ghanéenne de foot a appliqué le règlement à la lettre. C’est ce que l’on appelle des sanctions pour l’exemple. Et là, il faut louer le courage de la FGF qui, comme on le dit, a laissé tomber le gourdin sans regarder le visage de quelqu’un. C’est d’ailleurs ça une structure crédible. Ailleurs, en raison de la trempe des coupables, l’on aurait étouffé l’affaire avec des sanctions de complaisance. Mais ici, les peines prononcées à l’encontre des fautifs ont l’avantage de dissuader tous ceux qui auraient voulu recourir à ces pratiques pour atteindre leurs buts.
Ces façons de procéder, au-delà de fausser la donne sportive, jettent le discrédit sur tout le sport roi qui n’en a d’ailleurs pas besoin.
L’Observateur Paalga du 16 avril 2007
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