Résolution de la crise ivoirienne «L’Accord politique de Ouaga doit être le dernier»
Dr Richard Kodjo, ambassadeur ivoirien au Burkina
«L’Accord politique de Ouaga doit être le dernier»
A l’occasion de la fête nationale de la Côte d’Ivoire, S.E. le Dr Richard Kodjo a donné une réception le 7 août dernier à l’ambassade ivoirienne. Avant de convier les uns et les autres à lever le verre pour marquer l’événement, le diplomate a, dans un discours, passé en revue les grandes dates de la crise qui a secoué son pays avec un arrêt particulier sur l’Accord de Ouaga qui fait office de boussole dans la recherche de la paix.
Répétant après son patron, le président Laurent Gbagbo (lire L’Observateur du mardi 7 août), l’ambassadeur a souligné qu’il s’agit d’une première, celle d’une célébration «dans un contexte de réel espoir de sortie de crise, de retour à la paix, à la réconciliation, de reconstruction et de développement».
Et le docteur Richard Kodjo d’égrener les rendez-vous plus ou moins manqués pour la recherche de cette paix :
- Sommet de la CEDEAO d’Accra le 29 septembre 2002 qui permit d’obtenir un cessez-le-feu ;
- pourparlers de Lomé à partir du 24 octobre pour transformer l'arrêt des hostilités en paix ;
- 31 octobre et 1er novembre, obtention d’un accord de cessez-le-feu et d’une amnistie pour les rebelles ;
- puis du 15 au 23 janvier 2003, ce que le diplomate appelle la «chimère de Linas-Marcoussis», entérinée par les chefs d’Etat à Kléber ;
- Prétoria I et II en avril 2005 sous les auspices du président Thabo Mbeki.
Bref pour le «kombéré» (ndlr : représentant en langue mooré) de Gbagbo au Burkina, le chemin qui mène à la paix est éreintant, mais pour celle-ci, il n'y a pas de fatigue qui ne vaille.
«La preuve en a été administrée par le précieux Accord politique de Ouaga (APO), le dernier en date et qui, nous y croyons fermement, sera la solution dernière du conflit ivoirien» ; revenant sur les innombrables résolutions relatives à cette crise, il a conclu que les étapes pour en arriver là ont été «tumultueuses».
Mais voilà, il y a un temps pour tout et il est advenu, celui de la paix, lorsque Laurent Gbagbo le 19 décembre a annoncé le Dialogue direct, une des «5 de ses propositions importantes..., proposition intelligemment acceptée» par Guillaume Soro, a affirmé en substance le docteur Richard Kodjo. Pour ce dernier, les allers et retours de Blaise Compaoré à Yamoussocro d’abord le 12 juin pour la première session du Cadre de concertation (CPC), puis à Bouaké le 30 juillet pour la cérémonie de la «Flamme de la paix» sont autant de preuves que la paix n’est pas un vain mot. Tout en rendant un vibrant hommage au président Laurent Gbagbo et à son homologue Blaise Compaoré, le diplomate a terminé son propos par l’affirmation d’une conviction : le cas ivoirien démontre que les Africains peuvent solutionner leurs problèmes eux-mêmes.
Zowenmanogo Dieudonné Zoungrana
L’Observateur Paalga du 9 août 2007
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