Tout ce qui brille n’est pas or
Découverte de minerai au cimetière de Zongo
Tout ce qui brille n’est pas or
Une mine d’or à ciel ouvert en plein Ouagadougou ? C’est en tout cas l’information qui circule depuis le mercredi 26 mars 2008. Rumeur ou pas, elle s’est répandue comme une traînée de poudre dans la capitale, et peut-être au-delà des frontières burkinabè ; surtout à l’ère des technologies de l’information et de la communication. A ce qu’on dit, des orpailleurs en provenance de Yako y auraient débarqué mercredi, avant même le coucher du soleil.
Et les riverains, craignant que des avides du métal précieux ne profanent les tombes, ont dû faire appel aux forces de l’ordre qui y ont fait le pied de grue toute la nuit du mercredi à jeudi, étant donné la proximité du site avec le cimetière de Zongo. Selon le témoignage d’un de ces riverains, tout serait parti d’un jeune qui fait du jardinage dans le bas-fond.
Le premier à ramasser des blocs d’un minerai, il aurait accouru pour annoncer la nouvelle à certains de ses camarades qui extrayaient du granit dans une carrière à côté de
Il s’agirait d’acheteurs d’or qui se sont rués sur le site pour arracher le métal précieux des mains de celui qui se croyait heureux prospecteur. En tout cas, hier dans la matinée, les lieux (le bas-fond du barrage de Boulmiougou, à moins de
Un jeune, d’une vingtaine d’années, s’efforçait vainement à convaincre les gens qu’il ne s’agissait pas d’or. Lui-même, ayant eu quelques pépites, dit avoir été convaincu par son père, un ancien orpailleur. Il nous a conduit, avec d’autres personnes qui se montraient incrédules, à son domicile pour nous persuader que le minerai est jaune et brillant mais que « tout ce qui brille n’est pas or ».
Quant à celui qui en aurait ramassé des blocs, il regretterait actuellement. Car depuis l’annonce de la fausse nouvelle, il lui est impossible de s’occuper de son « or concret », c’est-à-dire son jardin potager. Nous sommes même allé à sa recherche jusqu’au commissariat de l’arrondissement de Boulmiougou où il se serait rendu pour donner des explications à la police.
Le premier responsable dudit service, le commissaire Abel Macaire Marcel Ouédraogo, nous a laissé entendre qu’il n’y était pas et que lui aussi attendait son témoignage. Mais selon ce dernier, sous réserve d’une confirmation par un service compétent, la matière qu’il a vue ressemble à de l’or.
Hamidou Ouédraogo
L’Observateur Paalga du 28 mars 2008
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