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Un Mondial au pays du «futebol»

Football

Un Mondial au pays du «futebol»

 

C’est connu. Le Brésil a remporté l’organisation de la coupe du monde 2014 de football, devant l’instance dirigeante du football, la FIFA. Son dossier de candidature est passé sans surprise. Il ne pouvait en être autrement car ce pays était le seul prétendant à l'organisation du Mondial-2014. Ce n’est d’ailleurs que légitime que le plus prestigieux événement sportif dépose ses valises dans cette contrée. En effet, le «pays de la Samba» est le seul à s’être qualifié pour toutes les éditions de la Coupe du monde mais aussi et surtout le seul à avoir emporté cinq fois ce trophée.

64 ans après l’organisation de son dernier mondial, il était d’ailleurs temps que la grand-messe du ballon rond retourne dans l’antre du Maracana, l’un des stades de football les plus célèbres au monde et dont l’évocation du seul nom donne des frissons aux connaisseurs. Ce sera une belle aubaine pour les joueurs qui y seront, de fouler la pelouse de cette mythique enceinte dans la mesure où tout footballeur qui aura joué dans ce théâtre pourra se targuer d’avoir accompli un rêve si cher. Il en est de même pour les spectateurs car rempli de ces 200 000 occupants, le Maracana donne une sensation singulière à tous les amoureux du foot.

Et aujourd’hui, comme l’a reconnu le président de l’UEFA, Michel Platini, une Coupe du monde au Brésil, c’est comme aller en pèlerinage à la Mecque, à Saint-Jacques de Compostelle ou à Jérusalem.

Si quelqu’un doit se réjouir de la désignation de son pays, c’est bien le président brésilien, Luiz Inacio Lula da Silva. Celui qui nourrit une très grande ambition pour son pays a l’occasion de mettre à l’évidence les potentialités de son pays, notamment sur le plan touristique. De par son immensité, le pays possède bien des richesses à découvrir en dehors de son légendaire football, des circuits classiques comme Copacabana (sa plage et ses ficelles en guise de maillots de bain) et de l'imposante statue du Christ Rédempteur qui se dresse sur le Corcovado de Rio. Les vestiges de l'époque coloniale, les excursions vers l'Amazonie et le Pantanal, les plages et les sports nautiques présents partout sur la côte ne sont que quelques-uns des atouts touristiques locaux. Le Brésil présente également une culture très diversifiée, des autochtones d'Amazonie aux habitants de Rio, les Cariocas, en passant par la capoeira, mélange de danse et d'art martial. La musique est présente partout, des célèbres carnavals à la vie nocturne intense des villes comme Salvador da Bahia. Une chose est certaine, le Brésil est un pays très à la mode, qui s’adapte à ses touristes et sait les recevoir.

Néanmoins, tout cela ne garantit forcement pas la belle organisation d’une coupe du monde. Pour la réussite de ce mondial, des défis se présentent au peuple brésilien. Le premier concerne les infrastructures d’accueil. Ce pays devra faire des efforts pour rénover ses stades ou en construire de plus modernes. Le secteur du transport doit aussi subir une rénovation. Il suffit de se rendre à la gare de Rio pour découvrir une gare en état de ruine. Le transport en avion devrait être favorisé. Là encore, la vigilance sera de mise après la catastrophe aérienne de Sao Paulo en Juillet dernier. Une catastrophe qui avait démontré la vétusté des aéroports brésiliens pour les vols intérieurs. 

L’autre sujet sensible qui inquiète plus d’un observateurs, c’est la sécurité dans un pays à la forte criminalité. C’est un mal chronique et latent au Brésil où les violences se manifestent surtout dans les grandes mégalopoles de Sao Paulo et de Rio, où les inégalités sociales sont criantes et où posséder une arme à feu est aussi courant qu’aux Etats-Unis.

Fort heureusement, le succès des jeux panaméricains qui se sont déroulés à Rio en Juillet dernier rassure un peu. Couplé à cela la volonté du gouvernement brésilien à investir 3,3 milliards de dollars dans une campagne de sécurité d'ici à 2012, l’on a bon espoir que la splendeur populaire soit au rendez-vous.

 

Kader Traoré

L’Observateur Paalga du 2 novembre 2007



01/11/2007
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