Une lettre pour Laye : Les vautours du Hadj
Cher Wambi,
A l'autre bout du monde, ton neveu Gomzoudou ne décolère pas parce que tu n'as pas, à ce jour, retiré ta carte d'électeur.
Comme toi, d'ailleurs, ils sont nombreux au village, ceux qui attendent toujours la dernière minute pour la réclamer.
Si vous n'accélérez pas le pas, les élections législatives de ce dimanche 6 mai se dérouleront certainement sans vous.
On ne se lassera jamais de vous le répéter, la carte d'électeur est indispensable à l'accomplissement de son devoir civique.
Alors, vous qui trépignez d'impatience de sanctionner ceux des candidats loin des populations et de récompenser par vos voix ceux-là qui n'ont d'yeux et d'oreilles que pour vous, la balle se trouve désormais dans votre camp.
A vous donc de jouer. C'est ce vendredi même à 24h00 que prend fin la campagne électorale, à la faveur de laquelle vous avez vu venir et partir tant et tant d'acteurs de la scène politique en quête de voix.
Dans tous les cas, après les discours, promesses et amabilités, vous êtes mieux armés que quiconque pour savoir où sont vos intérêts afin de voter utile ce dimanche.
Pour ma part, je ne peux que vous souhaiter de vivre l'événement dans le calme, la sérénité et la paix.
Puissent surtout les hommes politiques faire leurs ces valeurs démocratiques que sont le fair-play et la transparence.
Le Faso en a tant besoin pour servir d'exemple à travers la sous-région ouest-africaine.
Maintenant aux urnes, citoyens !
Cher Wambi, à quelques heures des joutes dans les urnes, il m'est revenu que l'un des concurrents pour l'unique siège de député dans la province de la Bougouriba serait tenté de jeter l'éponge ; c'est ce qu'a annoncé la radio Ouaga FM, dans un flash d'information le 2 mai dernier : il s'agit du candidat du Parti pour la démocratie et le progrès, Parti socialiste (PDP/PS), Bébé Igaté Doly, résidant dans la commune rurale de Tiankoura, à 25 kilomètres de Diébougou. Selon ce qu'a rapporté le correspondant de Ouaga FM, qui l'a rencontré le 30 avril 2007, ce dernier se plaint de n'avoir reçu ni récépissé qui atteste la validité de sa candidature ni partie de la subvention pour pouvoir battre campagne. S'agissant du nerf de la guerre, il semblerait qu'il ait été dissipé par un de ses camarades, qui, lui aussi contacté, dit l'avoir utilisé pour acheter des tee-shirts et des gadgets ; c'est dire, cher cousin, que si Doly allait jusqu'au bout de sa colère, somme toute légitime, il n'y aurait que 13 concurrents sur le ring ce 6 mai.
Dans ma lettre du vendredi 13 avril dernier, cher cousin, je te faisais ampliation d'une correspondance adressée à la présidente du Conseil d'Etat par un résidant du secteur n° 28 de la capitale.
M. Zakaria Yonaba, puisque c'est de lui qu'il s'agit, s'inquiétait du sort que la commission en charge du lotissement réservait à sa demeure ; ce pour quoi il s'en était remis à l'institution républicaine.
S'étant senties interpellées, les autorités municipales de l'arrondissement de Bogodogo, dont relève le secteur n° 28, me prient de te répercuter leur droit de réponse, que voici :
"Dans les colonnes de votre journal n° 6865 du 13 avril 2007, à la page 07 (Rubrique "Une lettre pour Laye"), un citoyen résidant au secteur 28 (zone en lotissement) nous a interpellés par une correspondance adressée à madame la présidente du Conseil d'Etat.
Nous vous prions de publier, en retour, le présent droit de réponse pour l'information saine et transparente des lecteurs.
A - Monsieur Zakaria Yonaba a déjà été reçu à maintes reprises par la commission, et nous lui avions, à chaque fois, donné notre position. N'eût été cette désinformation criarde dans la presse, nous n'aurions pas voulu répondre, la bassesse de son comportement disant tout de lui.
B - En rappel, nous disons que le Cabinet EPURES a été adjudicataire d'un marché de recensement des concessions achevées des secteurs 28, 29 et 30. Un résultat de plus de 53 000 recensés a été annoncé contre seulement 18 000 parcelles dégageables sur le même espace. Une commission ad hoc, composée de toutes les couches sociales, a été mise en place qui, munie de critères prédéfinis, a effectué un travail de contrôle sur le terrain. Les résultats des travaux de cette commission ont été déjà largement diffusés.
C - Parmi les critères adoptés figure l'occupation de l'espace (cas des concessions divisées, morcelées pour bénéficier de plusieurs numéros).
D - Les frères Yonaba ont été frappés par ce critère d'espace, puisque la commission, en son temps (novembre 2003), avait jugé leurs cours morcelées. Seule la concession G 1009 de Yonaba Mahamoudou (Agent de la Compagnie républicaine de sécurité) a été retenue, celle n° G 1010 de Yonaba Zakaria a été non retenue. Ils en ont tous été informés en son temps sur le terrain.
E- En mai 2004, la mairie de Bogodogo a reçu une plainte de la Paroisse St-Camille par le canal de la CRS. Une confrontation a été organisée, et cela nous a permis de recueillir toutes les données :
- la Paroisse St-Camille, par le biais de CARITAS, a acquis un domaine à Goudrin (secteur 28) où elle a érigé des logements. Un couple de handicapés, dont nous taisons le nom (pour le repos de son âme), y a été placé.
- Au décès du mari, la veuve (du nom de KIEMA Angèle) a été expulsée par Yonaba Mahamoudou et recueillie encore par les sœurs de Diabo.
- Les frères Yonaba déménagent dans le logement du défunt, y opèrent des aménagements et bénéficient de deux numéros comme donnés au point D.
- La conclusion tirée de cette confrontation a été de restituer la concession à la veuve, puisque seule héritière de l'investissement. A défaut de cela, la Paroisse St-Camille récupère la parcelle pour en faire un centre d'accueil. Cette confrontation a vu la participation du responsable de CARITAS St-Camille, des Sœurs de la paroisse St-Camille, de l'agent de la CRS Yonaba Mahamoudou, assisté d'un envoyé du commandant de la CRS, du maire de Bogodogo et du Conseiller Lassané Tapsoba.
De tout ce qui précède, qui veut exproprier qui ?
Comment pouvons-nous remettre en cause une décision collégiale (CRS, St-Camille, famille Yonaba, mairie) ?
F - Le 18 octobre 2006, Yonaba Zakaria est encore revenu et a été reçu par une équipe de la commission, conduite par Traoré Seydou, Soré Zakaria, Nikièma Marcel, et la même décision lui a été rapportée. Nous préférons taire tous les propos qu'il a tenus ce jour et vous laissons la latitude d'apprécier ses actes.
G - Revenant au récent travail de terrain, nous signalons qu'il ne s'agit pas d'un projet. Avec l'aménagement des quartiers périphériques, la mairie de Bogodogo avait pour mission d'ouvrir les voies principales. Dans ce cas précis, il nous a été demandé de recaser en urgence tous les recensés répondant aux critères, et c'est ce travail qui est fait sur le terrain du 03 au 13 avril 2007.
Enfin, pour confirmer ce que vous venez de lire, vous pouvez prendre contact avec la Paroisse St-Camille (CARITAS) ou même la veuve Angèle Kiéma, actuellement à Diabo, et la Compagnie républicaine de sécurité.
Nous restons à votre disposition pour d'éventuelles informations".
Lassané Tapsoba
Conseiller municipal,
Membre de la Commission ad hoc
Depuis que Charles Konan Banny a été appelé à la tête du gouvernement du pays d'Houphouët-Boigny au plus fort de la crise ivoirienne le 4 décembre 2005, c'est le Burkinabè Damo Justin Barro qui assure l'intérim du gouverneur de la Banque centrale des Etats de l'Afrique de l'Ouest (BCEAO).
Depuis aussi, cher cousin, les différents sommets des chefs d'Etat à l'effet de trouver un titulaire à la Banque centrale ont échoué. Pour un poste aussi stratégique que juteux, ce ne sont pas les prétentions qui manquent.
En attendant la prochaine conférence de nos gouvernants, l'hebdomadaire international indépendant "Jeune Afrique", dans son édition du 29 avril au 5 mai 2007, révèle que le président ivoirien aurait décidé d'imposer à cette haute fonction son compatriote Paul-Antoine Bohoun Bouabré, aujourd'hui ministre d'Etat chargé du Plan et du Développement dans le gouvernement que dirige Guillaume Soro.
Laurent Gbagbo qui s'est confié, à ce sujet, à un cercle restreint de ses proches aurait prévenu qu'il ne négocierait rien.
"Je vais faire part de mon choix à mes pairs", leur aurait-il dit avant d'asséner : "C'est celui qui a le plus d'argent dans une banque qui la dirige. Le poste de gouverneur de la BCEAO revient naturellement à la Côte d'Ivoire.
Si les autres chefs d'Etat veulent s'opposer à cette évidence, je me retire de la zone monétaire pour créer ma propre monnaie. Je ne négocie rien".
Que dire, cher Wambi, sinon qu'elle est légitime cette revendication du "messie" de Mama. Nul ne peut, en effet, contester à la Côte d'Ivoire d'être la locomotive économique de l'UEMOA ; mais que serait cette locomotive-là si elle ne tire pas de wagons ?
Dans l'attente d'en avoir la réponse, cher cousin, voyons ce que contient le carnet secret de Tipoko l'Intrigante, bien maigre cette semaine.
C'est devenu une tradition ancestrale, chaque année que Bon Dieu fait, le Burkina reçoit sa part du mouton sacrificiel de la Tabaski, communément appelé la viande du Hadj.
Cette année encore, c'est une cargaison de 1 144 cartons de viande que le Comité national de secours d'urgence et de réhabilitation (CONASUR) a reçue de la Mecque au bénéfice de 26 de nos provinces.
Une générosité saoudienne qui vaut bien son pesant d'or, mais qui risque d'être réduite à sa plus simple expression, tant les "vautours" planent, par dizaines, sur l'entrepôt de l'aéroport international de Ouagadougou.
Le mercredi 2 mai déjà, pendant que certaines provinces procédaient à l'enlèvement de leur dotation, il s'est trouvé des "vautours" pour fondre sur Kamboinsin (secteur n° 1 de Ouagadougou) avec quelques carcasses.
Un véhicule dont nous taisons momentanément la marque et le numéro d'immatriculation, arborant le sigle d'un ministère bien connu, a débarqué quelque cinq cartons de carcasses, peu avant midi, chez un grilleur de ce quartier traditionnel. Mais à quel prix ?
Bonnes gens, les nécessiteux, ce ne serait donc pas uniquement ces impécunieux, mais aussi ces fonctionnaires sans vergogne qui, à l'instar des vautours, raffolent de charogne.
C'est ce vendredi matin que le nouvel entraîneur des Etalons footballeurs sera officiellement présenté à la presse. Didier Notheaux est dans nos murs depuis le lundi 30 avril dernier, et déjà il s'est mis au travail en vue du match du 3 juin prochain contre le Mozambique. Notheaux et son adjoint, Sidiki Diarra, ont eu des séances de travail ainsi qu'avec le directeur technique national. Pour créer plus de cohésion autour de l'équipe et ratisser large, le sélectionneur français est entré en contact avec les entraîneurs de joueurs évoluant en Europe. Après, il va contacter sans doute individuellement chaque professionnel pour des échanges de civilités. L'on apprend d'ailleurs que les sociétaires de Libourne Saint-Surin (D2 français) que sont Yayia Kébé, Joël Kouassi et Charles Kaboré ont tous donné leur accord pour faire partie du groupe qui affrontera le Mozambique.
D'ailleurs, la Fédération affirme avec certitude que tous les joueurs qui seront convoqués répondront à l'appel.
Le président de l'Amicale des anciens enfants de troupe (A-AET), le colonel-major Brice Bayala, a l'honneur de convier l'ensemble des AET à l'assemblée générale extraordinaire de l'Amicale, le samedi 12 mai 2007 à 9h dans la salle de conférences du Conseil burkinabè des chargeurs (CBC) à Ouagadougou.
L'ordre du jour comportera les points ci-après :
1. lecture et adoption du procès-verbal de la précédente assemblée générale ;
2. examen et adoption du projet de programme d'activités 2007-2008 ;
3. examen et adoption de l'étude pour la construction du siège des AET ;
4. examen et adoption du plan de financement du siège des AET ;
5. Divers.
«Lettre pour Laye» in L’Observateur Paalga du 4 mai 2007
A découvrir aussi
- Deux femmes mortes foudroyées à Toudbwéogo
- Deux leaders se réconcilient après 8 ans d'inimitié à Pouytenga
- Quelques propositions d’innovations sur le code électoral burkinabè
Inscrivez-vous au blog
Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour
Rejoignez les 1021 autres membres