Une Lettre pour Laye : Rénovation de Ouaga-Taamsê
Une Lettre pour Laye
Rénovation de Ouaga-Taamsê
Cher Wambi,
Bonjour la verdure au "Pays des hommes intègres" où l'anxiété était, depuis l'entame de la campagne agricole, le quotidien du monde paysan.
Tu le sais mieux que quiconque, le sourire est en effet de retour sur toutes les lèvres après que, une semaine durant, ce ciel qui nous boudait s'est subitement découvert une âme généreuse.
Ainsi donc, des pluies diluviennes ne cessent de s'abattre sur le Faso, faisant çà et là des dégâts.
Je devine aisément comment au village les marigots et les rizières sont débordés. Mieux vaut tard que jamais, dit-on, mais pourra-t-on combler le déficit pluviométrique enregistré en début de saison ?
Je l'espère bien.
En attendant, cher cousin, laissons les chiffres de l'ASECNA parler d'eux-mêmes, qui pourront, en effet, t'édifier sur les quantités d'eau tombées à travers le Fasoland dans la semaine du jeudi 02 au mercredi 08 août 2007 : Dori = 51,6 mm ; Ouahigouya = 155,1 mm ; Ouagadougou-aéro = 60,2 mm ; Dédougou = 108,6 mm ; Fada N'Gourma = 100,6 mm ; Bobo-Dioulasso = 117,5 mm ; Boromo = 65,5 mm ; Pô = 51,8 mm ; Gaoua = 15,8 mm ; Bogandé = 59,1 mm.
Hélas, cher cousin, l'avènement de l'hivernage a une fois encore sonné le réveil des vieux démons. Les éternels conflits entre agriculteurs et éleveurs ont, en effet, trouvé un champ fertile à Googo, dans le Zoundwéogo, où l'on déplore déjà trois morts, de nombreux blessés et des dizaines de bœufs abattus.
Je t'avoue que n'eût été l'intervention diligente des forces de défense et de sécurité, le bilan aurait été plus lourd.
Peut-être que je prêche à un converti, cher cousin, mais la cohabitation a toujours été calamiteuse entre agriculteurs et éleveurs, comme cela a déjà été vu dans le Namentenga, la Gnagna, le Kénédougou, la Comoé et j'en oublie.
Pourront-ils jamais trouver un terrain d'entente ?
Rien n'est moins sûr.
En tout cas, vu la gravité de la situation à Googo, l'Observateur paalga y a dépêché son grand reporter, Alain Saint Robespierre, qui, à défaut d'une pêche miraculeuse, pourrait réaliser une expédition fructueuse.
Tu en sauras davantage, certainement, dans les prochaines livraisons de l'Observateur paalga donc.
On ne le dira jamais assez, cher cousin, lentement mais sûrement, la capitale burkinabè prend des galons, et pourrait dans un proche avenir rivaliser de modernisme avec de grandes métropoles africaines telles Dakar et Abidjan ; pour peu seulement que la volonté politique et les moyens financiers suivent.
En tout cas, quand les échangeurs seront une réalité ; quand enfin les "reptiles" qui constituent les frontières naturelles ou artificielles entre les différents quartiers et secteurs feront place à des avenues ; à ce moment là, Ouagadougou répondra vraiment de son nom de carrefour incontournable de l'Afrique de l'Ouest.
Mais demain n'est pas la veille, cher cousin, et Simonville devra aller à son rythme eu égard aux priorités, qui sont légion.
C'est ainsi que je mets un bémol à mon empressement à voir, enfin, l'aéroport international de Donsin sortir de terre.
Et sans être dans le secret des dieux, j'apprends qu'en attendant ce chantier pharaonique aux portes du paletin présidentiel de Ziniaré, la priorité est accordée à l'aéroport international de Ouagadougou-Taamsê, qui connaîtra très bientôt une nouvelle jeunesse.
A ce qu'on dit, en effet, notre vieil aéroport sera relooké afin qu'il réponde amplement aux normes internationales.
Tous les dossiers seraient déjà ficelés, et les fonds disponibles pour le lancement des travaux.
Voilà donc qui vient anéantir l'appétit des spéculateurs terriens, rêvaient d'un lotissement de la zone aéroportuaire à des fins d'habitation ou d'exploitation communale.
Cher cousin, il t'est certainement revenu à l'esprit l'insécurité grandissante à la ceinture de la cité futuriste de Ouaga 2000.
A ce jour, ils sont des dizaines de citoyens amateurs de randonnées nocturnes dans cette zone à s'être offerts en proies faciles aux bandits. Mais pourquoi osent-elles rarement, ces victimes, alerter le commissariat de police de Ouaga 2000, pourtant situé à un jet de pierre de là ? Je te laisse deviner dans quel état certaines victimes étaient au moment de leur agression.
Car, sur les artères de Ouaga 2000, ne s'aventurent pas que des athlètes la nuit venue.
C'est tout dire !
Et pas besoin d'être devin pour savoir que des fois ce sont les citoyens qui créent les conditions de leur propre insécurité.
Heureusement que la police de Ouaga 2000, qui vient de cueillir deux des écumeurs de la cité, veille au grain.
En tous les cas, il n'y a pas de plage à Ouaga 2000, que je sache.
A bon entendeur...
Et sans attendre, voyons très rapidement ce que contient cette semaine le carnet secret de Tipoko l'Intrigante.
Elle est encore loin, la rentrée des classes, mais, du côté de l'Assemblée nationale, on y songe déjà.
L'heure serait en effet à la course aux prêts scolaires pour lesquels les élus se bousculent.
Et cette année, le prêt scolaire servi à chaque député souscripteur serait plafonné à 700 000 FCFA.
Mais, bien sûr, il y en a qui ne sont pas à cette enveloppe près, et qui ont élégamment décliné l'aide.
N'y a-t-il pas député et dépité ?
Le 26 juillet dernier, le Tribunal administratif de Ouagadougou, siégeant en son audience publique, avait à connaître de l'affaire opposant le Syndicat autonome des agents du ministère des Affaires étrangères (SAMAE) à l'Etat burkinabè.
En rappel, cette requête du SAMAE fait suite à la décision du Conseil des ministres du 23 mai 2007 de sanctionner d'un blâme avec reversement au ministère de la Fonction publique et de la Réforme de l'Etat pour redéploiement les 105 agents ayant pris part à la marche syndicale du 10 avril 2007.
Le jugement rendu par le Tribunal administratif fera certainement date, d'autant plus qu'il a déclaré recevable la requête aux fins de sursis à exécution introduite le 05 juillet par le SAMAE, et ordonné le sursis à l'exécution de la décision n°2007-0085/MFPRE/SG du 1er juin 2007, portant mise à disposition et, d'autre part, réservé les dépens.
Voilà qui se passe de commentaire.
Le 9 mai 2007 à 9 heures, la SONABEL procédait, dans les locaux de sa direction générale, à l'ouverture des plis relatifs à son appel d'offres n°9. Il s'agissait d'allouer des travaux d'électrification dans les nouvelles zones loties des secteurs 21, 22 et 30 de la commune de Ouagadougou. C'est tout naturellement que les habitants desdits commencèrent à jubiler dans la perspective d'avoir enfin l'électricité chez eux. Mais hélas ! Certains devraient encore recourir au pétrole lampant pour s'éclairer, et aux batteries des véhicules pour suivre leurs émissions télévisées. Et pour cause, ceux des sections 624-625 du secteur 22 n'ont encore pas vu un seul poteau sur les lieux. Serait-ce parce que, comme le laissent entendre certaines personnes, l'entrepreneur adjudicataire aurait disparu de la circulation après avoir perçu une avance sur le marché ? En tout cas, des yeux restent toujours rivés sur la nationale de l'électricité.
Le domicile du couple Gérard Kango Ouédraogo et Bernadette Haoua Savadogo sis à côté du marché de Ouahigouya, refusera certainement du monde le jeudi 16 août 2007, et pour cause : à cette date, en effet, aura lieu la célébration de leurs noces de diamant, pour laquelle les enfants, petits-enfants, arrières-petits enfants, neveux et nièces invitent parents, amis et connaissances à se joindre à eux.
Cela fera exactement 60 ans (16 août 1947 - 16 août 2007) que le couple Ouédraogo est né grâce au lien sacré du mariage. Avant la fête familiale à domicile, une messe sera célébrée à la Cathédrale de Ouahigouya, pour dire merci au Seigneur et lui demander d'accorder au couple sa bienveillance et sa protection, afin que toute sa vie s'écoule dans le bonheur.
L’Observateur Paalga du 10 août 2007
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