Youssouf Ouédraogo et Boureima Badini en panne
En panne
Youssouf Ouédraogo: ministre des Affaires étrangères et de la coopération régionale. Le malaise qui couve depuis quelques années maintenant dans son département a fini par éclater au grand jour avec une grève suivie de marche publique des agents de son ministère. Visiblement très fébrile, Youssouf II n’a pas trouvé meilleure réplique à ce mouvement que d’activer la fermeture de l’Institut des relations internationales (Idri). Comme si c’est en cassant le thermomètre qu’il peut faire baisser la fièvre. Apparemment, le gouvernail de la diplomatie burkinabè semble tanguer entre ses mains, puisqu’il a été supplanté par l’ange Djibrill Bassolé, ministre de la Sécurité, pour la gestion des dossiers togolais et ivoirien. Ceci explique peut-être cela.
Boureima Badini: ministre de la Justice. Pour avoir géré avec une légèreté dilatoire les angoisses que les Gardes de sécurité pénitentiaire (GSP) ont posées en janvier dernier, il récolte aujourd’hui les fruits amers d’une contestation qui met en mal son autorité à la tête d’un département de la justice qui gérait déjà mal son dysfonctionnement et sa mauvaise image. Des GSP qui menacent, armes au poing, d’élargir les prisonniers de la Maison d’arrêt et de correction de Ouagadougou (Maco), c’est le signe d’un malaise profond. Ils ne badinent apparemment pas. It’s very bad que Badini laisse pourrir les choses jusqu’à ce point.
Journal du Jeudi N°813 du 19 au 25 avril 2007
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