Danse du scalp autour du CDP
Camp présidentiel
Danse du scalp autour du CDP
Pour nombre d’observateurs de la scène politique nationale, la naissance de
Alors que, depuis, les premiers responsables du parti présidentiel se refusent à tout commentaire, bien d’analystes, tel Iterre Somé que nous lirons ci-après, animent le débat.
« Alouette, gentille alouette ! Alouette, je te plumerai ! Je te plumerai la tête, je te plumerai le cou ! Et la tête ! Et le cou ! Alouette, je te plumerai ! ». Cette chansonnette, la plupart des instigateurs de ce qui se trame actuellement autour du parti présidentiel l’ont certainement fredonnée dans leur enfance sur les bancs de l’école primaire. S’ils ne l’entonnent pas encore à haute voix en croisant aujourd’hui le chemin des dirigeants du CDP, ils ne se la chantonnent certainement pas moins cyniquement au fin fond de leurs têtes.
Si l’on en croit le sort cruel que la rumeur prête l’intention aux croisés de la famille présidentielle réunis au sein de
Des nuages menaçants
Sombres perspectives, pour ce qui apparaissait officiellement jusqu’à date comme l’indéboulonnable socle politique du Président Compaoré. Qu’a-t-il bien pu se passer entre le chef de l’Etat et son parti pour que l’on nous prédise demain un divorce aussi violent ? Toujours est-il que, à lire les commentaires des chroniqueurs les plus chevronnés de la scène politique burkinabè et à observer les signes du temps, les nuages semblent de plus en plus nombreux et menaçants à s’amonceler au-dessus du 1146, avenue du Dr Kwamé-N’Krumah, siège du CDP.
Les rumeurs se font alarmantes et laissent penser qu’une main invisible semble avoir méthodiquement et savamment orchestré une danse du scalp autour du Congrès pour la démocratie et le progrès. Quelle est cette main ? Mystère et boule de gomme. Quant au commanditaire supposé de tout ce charivari, son identité relève d’un secret de polichinelle. Mais sous les cieux du Faso, tous appellent la grand-mère Yaaba, quand bien même le prénom de cette dernière est connu. Qui est fou, n’est-ce pas ? Sans faire montre d’une quelconque suicidaire témérité, fermons les bans là-dessus et venons-en prudemment à des aspects sur lesquels je pense pouvoir me permettre de continuer à disserter, sans courir le risque inutile de m’exposer aux foudres zélées de probables sous-fifres en manque de visibilité ou en mal de serviabilité.
Y a-t-il antinomie entre
Au regard de la nature des deux structures, la question dialectique qui vient tout de suite à l’esprit, c’est en quoi, comment et pourquoi y a-t-il ou devrait-il y avoir une quelconque antinomie entre
Depuis le 19 avril et cette fameuse inauguration de siège donnée à voir et à percevoir avec ostentation non simplement comme un signal de démarrage officiel d’activités, mais aussi et surtout comme une démonstration de force et la manifestation d’un symbole, les conjectures en tout cas vont bon train quant au dessein réel ou supposé qui a sous-tendu l’initiative des concepteurs de
Une affaire qui sent la poudre
Comprenons-nous bien. Pour emprunter une image donnée par le journal L’Evénement, la destinée de « L’OVNI de
Embouchant la trompette d’un alarmisme bien burkinabè, Zoodnoma Kafando de L’Observateur Paalga n’a ainsi pas pu se priver, en titraille de sa chronique hebdomadaire du mercredi 07 mai 2008, de présenter le CDP et
Le décor politique apocalyptique dont raffole une certaine opinion est planté. A lire ce genre de titres dans la presse et à écouter les commentaires qui en sont faits dans les gargotes, les Burkinabè semblent avoir trouvé en
Un schmilblick plutôt qu’un cheval de Troie
Plus sérieusement, sans pousser la naïveté jusqu’à penser qu’il n’y a pas le moindre chat politique à fouetter dans cette affaire, je pense pour ma part que cette fédération d’associations d’amis, de tanties, de tontons, de griots et d’autres propagandistes de tous poils du Chef de l’Etat, coachés et solidement encadrés par des têtes couronnées ainsi que les hommes et les femmes les plus fortuné(e)s de notre pays, a beau avoir de quoi intriguer,
A supposer que j’aie tout faux et que telle soit en vérité la raison cachée d’être de cette organisation. Viendra inéluctablement, tôt ou tard, le moment où les instigateurs, les concepteurs, les responsables et les animateurs de
Pour l’heure et si je puis me permettre un conseil à leur endroit, c’est d’apprendre à mieux peaufiner leur discours public. En effet, sans parti pris nécessaire, le statut officiel de cette organisation cadre très mal, à l’évidence, avec des propos du genre « les questions touchant à la vie et à l’avenir de
Inopportune arrogance verbale
Plus provocateur comme discours dans le registre, tu meurs ! L’adage dit qu’un enfant qui insulte en premier une personne plus âgée que lui a sans aucun doute été envoyé par quelqu’un qui n’est pas très éloigné et en qui il a pleinement confiance pour prendre sa défense. Tout de même, dans un contexte démocratique, ce genre d’arrogance verbale gratuite peut difficilement servir de base à une stratégie politique gagnante.
A ce propos, revenons à Zoodnoma Kafando, pour marquer un point d’accord avec lui dans son analyse sur la gouvernance du navire CDP (L’Observateur Paalga du mercredi 14 mai 2008). En porte-à-faux stylistique apparent avec le titre de sa chronique du jour, il y spécule intelligemment que, sous l’impulsion de la personnalité et de la valeur morale intrinsèque de son actuel dirigeant, le CDP pourrait avoir gagné en civilité et en maturité. Preuve de professionnalisme politique ? Face aux propos virulents du président de
Rendez-vous sur le terrain politique...
Souhaitons, pour la suite, que toute éventuelle mutation de
A ces deux conditions et dans l’avenir, les « amateurs » de
Iterre Somé
L’Observateur Paalga du 17 mai 2008
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