Des solutions pour réduire le montant de la facture d'électricité de l'administration publique
Réduire le montant de la facture d'électricité
de l'administration publique
La solution avec la Cellule de gestion de l'énergie
La facture globale de la consommation d'électricité dans les bâtiments de l'administration publique burkinabè pour le mois d'août 2006 s'est élevée à 809 914 089 francs CFA. Ce montant, entièrement supporté par le budget de l'Etat, est le fait, entre autres, de l'utilisation non rationnelle des équipements électriques (notamment les équipements d'éclairage et de climatisation). Toutefois, il existe un potentiel de réduction de cette facture de l'ordre de 20% par an. La création de la Cellule de gestion de l'énergie en juillet 2006 par le ministère des Mines, des Carrières et de l'Energie répond à cet impératif et vise une "utilisation rationnelle et efficace de l'électricité dans les bâtiments de l'administration publique".
Le gouvernement, dans le souci de rendre plus performant le secteur de l'énergie, a initié une réforme dudit secteur avec l'appui des partenaires techniques et financiers. A cet effet, en décembre 2000, il a adopté une Lettre de politique de développement du secteur de l'énergie (LPDE).
Pour la mise en œuvre de cette Lettre de politique, il a été mis en place le Projet de développement du secteur de l'électricité (PDSE), financé par la Banque mondiale et d'autres partenaires techniques et financiers que sont les Fonds nordiques (NDF), l'Agence française de développement (AFD), la Banque européenne d'investissement (BEI), DANIDA.
La composante "D" du PDSE, qui est "la gestion de la demande d'électricité de l'Administration", vise à réduire la facture énergétique de l'Etat. Sa maîtrise d'œuvre est assurée par la Direction générale de l'énergie à travers la Cellule de gestion de l'énergie. Le Programme d'appui au secteur de l'énergie (PASE) et le Projet de développement du secteur de l'électricité (PDSE) soutiennent les activités de la Cellule de gestion de l'énergie à travers les sous -composantes suivantes :
• Le renforcement du cadre institutionnel et des capacités en matière de maîtrise de l'énergie (MDE) ;
• la réalisation d'investissements dans la gestion de la demande d'énergie par l'acquisition d'équipements de climatisation, d'éclairage à haut rendement énergétique et de films réfléchissants du rayonnement solaire afin de réduire la charge thermique des bâtiments et, partant, les besoins de climatisation des bâtiments de l'administration publique ;
• l'information, la sensibilisation et la communication pour promouvoir l'utilisation rationnelle et efficace de l'électricité.
La Cellule de gestion de l'énergie (CGE), en tant qu'organe d'exécution du programme de Maîtrise de l'énergie dans l'administration publique burkinabè, s'appuie, par ailleurs, sur un réseau d'environ quarante "correspondants énergie" désignés au sein des ministères comme points focaux de la mise en œuvre des recommandations des audits énergétiques réalisés dans le cadre de la MDE.
Bien gérer l'énergie pour un mieux-être collectif
"Promouvoir l'utilisation rationnelle et efficace de l'énergie dans les bâtiments de l'administration publique", tel est l'objectif global de la Cellule de gestion de l'énergie. Il se décompose en objectifs spécifiques qui sont :
- renforcer les capacités des acteurs en matière de maîtrise de l'énergie ; préparer, suivre et évaluer les programmes de maîtrise de l'énergie en vue de définir un programme national global de gestion de la demande d'énergie de l'Administration ;
- mettre en place un cadre énergétique des bâtiments de l'administration publique ;
- mettre en place un programme de suivi et de contrôle de la facturation électrique ;
- promouvoir l'utilisation rationnelle et efficace de l'électricité par l'information, l'éducation et la communication. Un plan quinquennal de communication est en cours d'élaboration ;
- réaliser des investissements entrant dans le cadre de la gestion de la demande d'énergie ; cela consistera en la mise en place de nouveaux systèmes de climatisation, d'éclairage et de films réfléchissants dans des bâtiments ciblés de l'administration publique. A ce sujet, la CGE procédera dans les cinq ans à venir à l'installation d'environ 10 000 lampes basse consommation et de 1 250 climatiseurs, de films réfléchissants sur une surface totale vitrée d'environ 9 000 m2 ainsi qu'à l'entretien d'un parc de 2 250 climatiseurs par an ;
- élaborer des codes et des normes d'efficacité énergétique.
La première phase du projet de maîtrise de l'énergie concerne les bâtiments de l'administration publique. Certains d'entre eux, ayant déjà fait l'objet d'audits énergétiques (il s'agit des immeubles Baoghin, de l'éducation, du Premier ministère, du 15-Octobre et de l'Assemblée nationale), connaîtront dans les jours à venir des travaux de réhabilitation de leurs installations d'éclairage et de climatisation dans le souci d'utiliser des équipements à haut rendement énergétique ; chose qui contribuera à une baisse sensible de la facture énergétique de l'Etat.
Dans les années à venir, le projet s'intéressera à d'autres secteurs, notamment aux secteurs privé et domestique.
Cellule de gestion de l'énergie
01 BP 644 Ouagadougou 01
Tél.: (00226) 50 33 10 65
L’Observateur Paalga du 19 juillet 2007
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