L'Heure du Temps (Blog d'Information sur le Burkina Faso)

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Dialogue intertogolais : Tenir les législatives dans les délais constitutionnels

Dialogue intertogolais

Tenir les législatives dans les délais constitutionnels

 

Les protagonistes du dialogue intertogolais se sont retrouvés le 20 juillet dernier à Ouaga 2000 pour la 7e session du Comité de suivi de l’accord politique global, sous l'égide du président du Comité, Blaise Compaoré.

Le processus électoral en cours (législatives), notamment les problèmes matériels, financiers et le timing, a été le principal sujet de  cette énième palabre togolo-togolaise. Cela répond à un impératif : tenir ce scrutin au plus tard le 22 octobre 2007, dernier délai constitutionnel, et satisfaire ainsi au dernier maillon des 22 engagements souscrits avec l’Union européenne, qui desserrerait l’étau économique qui frappe ce pays depuis 1993.

 

«On s’est surtout félicité des avancées constatées, car, comme vous le savez, ces dernières semaines le processus a été confronté à des difficultés  de divers ordres qui sont à présent levées ; maintenant, le processus de recensement a été enclenché, et il reste à le finaliser et à préparer l’atteinte de l’objectif. Ce qui est capital pour le Togo est l’organisation de ce scrutin, qui, nous l'espérons, aura lieu  dans les délais  constitutionnels» ; premiers propos du facilitateur du dialogue intertogolais au sortir du long conclave (près de 10 heures) avec les frères ennemis du Togo. Cette  7e session  a eu comme plat de résistance diverses  problématiques :

- matérielles et logistiques telles que le recensement de la population en vue de la confection des cartes d’électeurs numérisées avec photo, la création, la formation et le déploiement de la Force  sécurité élections législatives (Fosel 2007) comprenant 6 000 gendarmes et policiers ;

- la question financière : il s'est notamment agi de trouver la bagatelle de 17 milliards pour organiser ce vote ; une somme qui sera supportée par l’Etat togolais et les partenaires au développement ;

- la recomposition de la Cour constitutionnelle, sujet sensible puisque c'est cette institution qui sera chargée du traitement du contentieux électoral et de la proclamation définitive des résultats.

A tous ces sujets se sont ajoutés d’autres comme la question de l’impunité ; celle liée au retour des réfugiés ; la vulgarisation du code de bonne conduite auprès des partis non signataires de l’Accord politique global (APG) ; la poursuite de la concertation entre la CENI, le gouvernement et les partenaires techniques sur l’état d’avancement du processus électoral ; la formation et la sensibilisation des préfets et chefs coutumiers sur leur rôle dans le processus électoral, etc.

Actuellement tout semble se dérouler normalement avec l’installation des démembrements de la CENI, et les appréhensions se dissipent au fil du temps au niveau des principaux  leaders politiques. Ainsi, le professeur Léopold Gnininvi, président de la Convergence démocratique des peuples africains (CDPA) et ministre d’Etat chargé des Mines du Togo, dira : «Nous avons discuté librement, et le président du Faso a laissé chacun s’exprimer amplement … ça n’a pas été plus difficile que d’ordinaire…et nous sommes là pour créer la confiance au sein du peuple». Son collègue  Zarifou  Ayeva du Parti pour la démocratie et le renouveau (PDR) et ministre d’Etat chargé des Affaires étrangères et de l’Intégration africaine nous confiera en substance qu’il a été dans les années 70, avec d’autres leaders, un opposant qualifié d’extrémiste sous le régime d’Eyadéma, qu’il a servi  du reste en 1975 comme ministre du Commerce et des Transports ; «le Togo a atteint le fond du puits et il était temps qu’il refasse surface... et c’est le peuple même qui réclame la paix», avoue-t-il volontiers. Même tonalité chez le ministre de l’Administration, Ahoumé-Zunu, qui cultive également cet optimisme, car, pour lui aussi, les choses évoluent positivement.

Il ne reste plus "qu’à la CENI à réactualiser son chronogramme pour que le scrutin puisse se tenir avant la fin du mandat du Parlement, soit  le 22 octobre". Des aspects qui seront examinés le 10 août prochain, date retenue pour la tenue de la 8e session du Comité.

 

Zowenmanogo Dieudonné Zoungrana

L’Observateur Paalga du 23 juillet 2007



23/07/2007
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