L'Heure du Temps (Blog d'Information sur le Burkina Faso)

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Du piment et les honneurs pour le Mena

Tournoi de l'intégration

Du piment et les honneurs pour le Mena

 

Dans son ambitieuse et exaltante quête de l'intégration sous-régionale, l'Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) fait certainement office de pionnière, et joue au mieux d'ailleurs sa partition.

La dernière corde à son arc est, sans nul doute, le tournoi de football qui, pendant une semaine, a fait rêver les stars locales du ballon rond dans la capitale burkinabè.

Initiative fort louable dont nul ne saurait contester l'opportunité d'offrir à ceux des Africains qui ignorent les privilèges des championnats européens de se faire un nom.

Et si, comme il fallait bien s'y attendre, la Côte d'Ivoire des dieux Drogba, Kalou, Touré, Koné et nous en oublions a fait la preuve qu'elle détenait la meilleure réserve, le Mena du Niger, au-delà d'un récital footballistique à faire des envieux, aura donné la leçon à tous que même dans la misère on peut bien décrocher des lauriers, pour peu qu'on y mette la volonté et un brin de patriotisme.

Sa deuxième place à l'issue du tournoi de l'intégration, en effet, n'est pas sans émouvoir.

Car, convoqués seulement à quelques jours du coup d'envoi, les joueurs nigériens ne pouvaient se vanter ni des meilleures conditions de préparation physique, technique et tactique, ni des motivations financières royales dont ont pu bénéficier leurs rivaux.

Si nos sources venaient, en tout cas, à se vérifier, chacun d'eux aura empoigné la symbolique somme, tenez-vous bien, de 10 000 FCFA comme frais de mission, avant d'embarquer pour Ouagadougou.

Tout juste de quoi s'acheter du piment, à la place du gombo que les nôtres semblent avoir la tradition maladive de revendiquer pour après faire étalage de leurs carences sur les pelouses africaines.

Maintenant, que les autorités nigériennes veuillent délier les cordons de la bourse à la hauteur de leur honorable prestation, c'est le moins qu'on pourrait en attendre.

Aux ambassadeurs valeureux, la nation généreuse !

Mais honte à ces canassons qui, ici comme ailleurs, s'aviseraient de prendre les couleurs nationales en otage pour un gombo, frais ou sec.

La cagnotte ne tombe-t-elle pas après le jeu ?

 

Rabi Mitbkèta

L’Observateur Paalga du 12 novembre 2007



12/11/2007
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