"Elargissez le débat, vous connaîtrez des vérités camouflées"
Blaise Compaoré face à la presse
"Elargissez le débat, vous connaîtrez des vérités camouflées"
A la faveur du face-à-face du président du Faso avec des journalistes, le 5 août dernier, un citoyen, à travers la lettre ouverte qui suit, saisit l'occasion pour faire quelques suggestions.
Excellence, votre face-à-face avec les journalistes a suscité des réactions de part et d'autre, démontrant ainsi que l'opinion nationale préfère cette analyse sur la vie de la nation par rapport aux discours se résumant à du catéchisme.
Excellence, avec ce face-à-face, vous arrivez à appréhender les réalités du pays profond. Du petit éleveur de Nagarpoulou au petit paysan de Nadialpoun en passant par le forgeron de Pilimpikou, tous sauront que vous aviez réagi.
Désormais, Excellence, veuillez élargir le quota des journalistes qui doivent vous interroger et ouvrir une ligne téléphonique spéciale pour les auditeurs et téléspectateurs qui seront en communication directe avec vous pour d'éventuelles questions, critiques et suggestions. Cela donnerait plus de saveur à votre intervention et vous permettrait de connaître des vérités camouflées.
Excellence, la ponctualité est une denrée rare dans les services, cédant dangereusement la place à l'absentéisme chronique. Pour endiguer ce fléau moral qui fait perdre à l'Etat des milliards, vous devriez opérer des descentes inopinées dans les services et faire tomber des sanctions, car trop de laxisme tue parfois la république. Il faut sanctionner tous les retardataires : gouvernants et gouvernés.
Excellence, les véhicules de service souffrent énormément et l'on assiste à un usage abusif des biens de l'Etat. Il y a confusion, un flou artistique dans leur usage. Il va falloir mettre de l'ordre, sinon l'Etat perd. Des états généraux sur l'usage des biens de l'Etat s'imposent.
Autres faits, Excellence, les bons d'essence se partagent comme de petits pains, il faut y mettre aussi de l'ordre.
Les cimetières de la capitale sont peu enviables, par conséquent pour honorer nos morts, il leur faut des endroits dignes de ce nom, car certains cimetières sont devenus des sanctuaires de superstitions, de drogués et de bandits armés.
Merci, Excellence
Bazyomo Jean Benoît
Université Ouagadougou
L’Observateur Paalga du 28 septembre 2007
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