En attendant les ambassadeurs, les sous-fifres
Diplomatie burkinabè
En attendant les ambassadeurs, les sous-fifres
Depuis la formation de l'actuelle équipe gouvernementale il y a quelque cinq mois de cela, les quatre anciens ambassadeurs qui l'ont intégré attendent que leur soient trouvés de dignes successeurs.
A tout seigneur tout honneur ; le Premier ministre himself, Tertius Zongo, débarqué de chez l'Oncle Sam sans crier gare ; ensuite Filippe Sawadogo, de la Culture, de la Communication et du Tourisme, porte-parole du gouvernement, rappelé lui de l'Hexagone ; puis Céline Yoda de la Promotion de la femme, revenue du Danemark ; enfin Salamata Sawadogo, rentrée, elle, du Sénégal.
Depuis lors, disions-nous, leurs fauteuils restés vacants attendent de nouvelles Excellences, sans qu'aucun nom ne sorte des secrets des dieux, plongeant les turfistes politiques burkinabè dans leurs éternels pronostics.
Ce n'est donc pas sans raison que le compte rendu du Conseil des Ministres du 19 septembre 2007, celui-là même qui, sous l'ère Djibrill Bassolet aux Affaires étrangères et à la Coopération régionale, devait connaître du redéploiement du personnel diplomatique, était très attendu aussi bien des chancelleries que du citoyen lambda.
Mais hélas, pour les ambassadeurs, il faudra encore attendre, puisque cette fois-ci Blaise et les siens ont privilégié les consuls, ministres, conseillers et attachés de défense ou de presse ; en un mot comme en mille, les sous-fifres, la garniture sans les plats qu'elle est censée accompagner.
Evidemment, plus d'un auraient souhaité que l'honneur de la nomination commençât par les plénipotentiaires, eux qui sont mieux placés que quiconque pour suggérer le choix de leurs collaborateurs directs et immédiats même s'ils n'ont pas le dernier mot et qu'ils doivent pouvoir travailler avec n'importe qui.
Mais qui sait ce qui se trame au palais du Kosyam via les Affaires étrangères, d'autant plus que kilométrique est la liste des chômeurs de luxe de l'Etat, tous ces gourous "en réserve de la République" ; et qu'il est sans doute plus facile de nommer un "cultureux" qu'une chef de mission diplomatique. Surtout que rien ne dit qu'on va se contenter de pourvoir aux quatre postes vacants, un mouvement d'ensemble n'étant pas à exclure.
Une chose est sûre : ce ne sera pas ces diplomates en "jean" auxquels le Grand Manitou refuse tout pardon depuis leur historique marche syndicale d'avril 2007 au cœur de la capitale burkinabè qui seront nommés.
Même si, ce faisant, ce sont des compétences qu'on range dans les archives de la fonction publique.
L’Observateur Paalga du 24 septembre 2007
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