Fermeture du bureau du Pr Kiéthéga : Ceci explique-t-il cela ?
Fermeture du bureau du Pr Kiéthéga
Ceci explique-t-il cela ?
Depuis le mercredi 26 septembre 2006 aux alentours de 17 heures, le professeur Jean-Baptiste Kiéthéga n'a plus accès à son bureau de DPE/CAMES dans l'enceinte de l'université de Ouagadougou. Un local qui lui a été affecté en tant que directeur de la promotion des enseignants et des relations avec le CAMES (DPE/CAMES). Après sa démission volontaire en juillet dernier, il a toujours gardé les clés en attendant son remplaçant pour la passation de service. C'est là une expulsion quasi manu militari, puisque, à entendre la victime, c'est au téléphone et sans préavis qu'elle a été sommée par le vice- président de venir lui remettre les clés du bureau. Au-delà de la manière «cavalière, insultante et scandaleuse», comme le dénonce le doyen Kiéthéga à travers des correspondances adressées à son ministre de tutelle et aux différents directeurs des UFR et instituts, se pose une autre circonstance, tout aussi troublante : la date de l'incident. Le retrait subit des clés est intervenu seulement vingt-quatre heures après notre entretien avec l'archéologue sur les ruines de Loropéni, objet du présent grand reportage. Simple coïncidence ou relation de cause à effet ? En tout cas, le professeur penche pour la seconde hypothèse. Lorsqu'il nous fait appeler dans son bureau de professeur d'archéologie le lendemain de son « humiliation », M Kiéthéga se montre d'abord prudent. « Je n'ai pas de preuves formelles pour établir un lien entre l'interview que je vous ai accordée et l'incident qui vient de se passer. Mais j'ai de la peine à croire à une simple coïncidence », avoue-t-il. Et devant notre grand étonnement, il ajoute : « Savez-vous que des membres de l'ancienne équipe qui a géré le premier dossier d'inscription des ruines sur la liste du patrimoine mondial ont su que vous êtes passé me voir » ? Fait-il allusion à Oumarou Nao, celui-là même qui a dirigé le premier dossier d'inscription renvoyé par l'UNESCO ? En tout cas, lorsque nous l'avons rencontré à son tour, au ministère des Enseignements secondaire, supérieur et de la Recherche scientifique, où il occupe actuellement le poste de Chargé de mission, Nao nous a fait savoir qu'il était au parfum de tous nos faits et gestes concernant le reportage : «Je sais qui et qui vous avez rencontré. Ouaga est petit», m'a-t-il lancé. Coup de bluff ou aveux sincère ? Mystère à la dimension de celles des ruines de l'Oropéni.
A. St. R.
L'Observateur Paalga du 3 octobre 2007
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