Gestion de la subvention étatique : Cyril veut montrer patte blanche
Gestion de la subvention étatique
Cyril veut montrer patte blanche
La revalorisation de la fonction de député, l’arrêt des subventions aux partis politiques en dehors des périodes de campagne, la question de la propriété et de la sécurité immobilière, mais également celle de l’épanouissement de la jeunesse sont des points de préoccupation pour le Parti républicain pour l’intégration et la solidarité (PARIS). Son président, Cyril Goungounga, a échangé avec la presse autour de ces questions. C’était le 2 mai 2007 à Ouagadougou.
Inexorablement, la campagne pour les élections législatives tire à sa fin. Au PARIS, on se félicite du fait que dans l’ensemble tout se soit bien passé en dépit de certains agissements dont le parti dit avoir été victime. Il s’agit notamment de «l’arrachage de nos affiches et de leur remplacement par celles de concurrents ; de tentatives de perturbations des meetings ; de l’interdiction d’un meeting par une autorité administrative sous prétexte de l’absence d’une demande préalable ; de candidats ignorants ou de mauvaise foi qui ont demandé à passer à la caisse et à entrer en possession d’espèces sonnantes et trébuchantes dès l’annonce du financement de l’Etat». Mais pour le président Cyril Goungounga, toutes ces manœuvres ne sont que de vaines tentatives de déstabilisation du PARIS.
Interpellé sur le sit-in que des militants de son parti ont organisé le 22 avril dernier pour exiger leur part de «gombo électoral» (1), Cyril a donné une réponse des plus floues. D’un côté, il reconnaît que «cette manifestation a eu lieu alors même qu’on n’avait pas encore touché le chèque», et de l’autre côté, il affirme que «jusqu’à présent, au sein du parti, personne n’a eu le courage de venir poser le problème d'argent». C’est à croire, dans sa 2e réponse, qu’il n’y a rien eu. Pourtant dans sa 1re réponse et même dans sa déclaration liminaire , il est davantage affirmatif : «Cette manifestation a eu lieu alors même qu’on n’avait pas encore touché le chèque et des candidats ignorants ou de mauvaise foi ont demandé à passer à la caisse et à entrer en possession d’espèces sonnantes et trébuchantes dès l’annonce du financement de l’Etat». En tout état de fait, Cyril a déclaré que la subvention du parti est bien gérée et qu’il ne peut en être autrement puisque «nous devons rendre compte après».
Justement, abordant la question des subventions publiques aux partis politiques, le président du PARIS plaide pour une révision des choses. Pour ce parti, il faut purement et simplement supprimer les subventions aux partis politiques en dehors des périodes de campagne électorale, car elles ne profitent qu’aux formations les plus nanties. L’argument est que la subvention est indexée au nombre de sièges et de voix obtenues aux dernières législatives. Ainsi, sur 50 millions de FCFA dégagés pour financer le fonctionnement des partis, le CDP s’en tire avec la part du lion, 30 millions, l’ADF/RDA, près de 10 millions, suivie du PDP/PS. Les autres n’ont pratiquement rien. Par contre, Cyril appelle, de tous ses vœux, le maintien du financement des campagnes, mais non en numéraires, seulement en nature (gadgets, matériels, prestations diverses, etc.).
Pour le PARIS, il est grand temps de revaloriser la fonction de député. «A part la fonction de président du Faso, aucune fonction n’est plus noble que celle du député : contrôler l’action du gouvernement». Cette revalorisation passe par l’arrêt de pratiques peu catholiques qui consistent pour des personnes (ndlr : des directeurs de société surtout) à se faire élire députées, puis à retourner tranquillement dans leur société en laissant la place à leur suppléant. C’est dire qu’être directeur général, c'est plus valorisant qu’être député. A défaut, Cyril prône le cumul des mandats. «Simon Compaoré est très dynamique. Il peut faire plusieurs choses à la fois. Il peut sans problème être un député-maire».
Le président du PARIS s’est dit pour l’augmentation du nombre de parlementaires même s’il pense sincèrement qu’au stade actuel de notre démocratie, le Parlement est assez budgétivore par rapport au travail parlementaire qui est abattu à l’hémicycle.
Au cours des échanges, des questions sur la place des jeunes, des femmes, de la propriété et de la sécurité immobilière dans le programme de société et de gouvernement du PARIS ont été abordées. Pour finir, Cyril s’est prononcé en faveur de la suppression de la disposition constitutionnelle limitant le nombre de fois qu’un président peut briguer la magistrature suprême.
Le meeting de clôture de la campagne du PARIS se tient ce matin à Saaba à partir de 10 heures. «Il sera suivi d’un carnaval à travers les artères du Kadiogo».
San Evariste Barro
L’Observateur Paalga du 3 mai 2007
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