L'Heure du Temps (Blog d'Information sur le Burkina Faso)

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Halte à la violation des franchises universitaires !

Halte à la violation des franchises universitaires ! (1)

 

Cette déclaration émanant de l'UGEB et de l'ANEB, fait endosser l'entière responsabilité des événements au Pr Jean Coulidiaty "pour son entêtement, son arrogance et son mépris vis-à-vis des préoccupations des étudiants". Elles invitent leurs militants à une assemblée générale ce jeudi à partir de 15 h à l'amphi D. lybien.

 

(1) Le titre originel est : Halte à l'offensive répressive contre les franchises universitaires !

 

Camarades !

Les élans fascistes du Pr Jean Coulidiaty, ouvertement exprimés dans ses correspondances adressées à nos camarades de SEA et de SVT, viennent de se matérialiser sur le terrain. En effet, plus qu'une descente musclée, c'est une répression féroce qui a été abattue hier (Ndlr : nous avons reçu cette déclaration le mercredi 18 juin 2008) sur nos camarades, en lutte autour de leurs plate-formes revendicatives (PFR), dont la justesse n'est aucunement contestée par nos autorités.

Pour contrer (comme si besoin en était !) la marche pacifique en direction de la Présidence de nos camarades des deux UFR sus-citées, le Pr Jean Coulidiaty,  ci-devant Président- Recteur, a embastillé l'Université par les forces de l'ordre du dernier degré, gendarmerie et commandos du Régiment de sécurité présidentielle (RSP) confondus. Motorisés ou avançant en bandes serrées, les uns couvrant les autres, celles-ci se sont données à cœur joie dans la répression de nos camarades, qui ne demandent rien d'autre au président que de la précision dans ses réponses à leurs PFR. Faisant preuve d'une violence inouïe, notoirement disproportionnée par rapport à des étudiants aux mains nues, gendarmes et commandos du RSP ont usé de tout moyen pour faire déguerpir les étudiants de... chez eux, c'est-à-dire l'Université. Et Coulidiaty, pince sans rire, dit que c'est nous qui les avons attaquées...

En tout cas le bilan de la répression, même provisoire, ne trahit pas les prouesses de nos braves forces, dites de sécurité, en la matière : plus de 34 blessés dont 3 graves avec une fracture ouverte causée par des balles réelles, et de nombreuses arrestations (plus d'une vingtaine d'étudiants). Il y avait longtemps que l'Université n'avait pas connu une descente aussi violente de forces de l'ordre dont le RSP : gaz lacrymogène, bâtonnades, rafales nourries de balles blanches, tires à balles réelles, etc.

 

Camarades !

Telle est la réponse de nos autorités à nos justes et légitimes revendications. Pourtant, le Premier ministre en personne, Tertius Zongo, reconnaissait, il y a de cela quelques jours, que son passage à l'Université n'a pas dégoupillé l'épineuse question des salles de cours, qui entrave le déroulement normal des cours, pour ne citer que cet exemple. Maigre cela, le Pr Coulidiaty, dans sa volonté répressive, tente coûte que coûte de faire endosser aux étudiants et à leur organisation qu'est l'ANEB, la responsabilité de la perturbation du déroulement normal de ces cours. C'est ainsi qu'il en est arrivé à diligenter une telle répression contre eux.

Et maintenant, que va faire le président Coulidiaty ? Va-t-il avoir le bon sens et revenir à la raison pour traiter correctement les préoccupations de nos camarades ou va-t-il continuer dans la voie suicidaire de la répression  aveugle, qui a tant coûté et qui, malheureusement, continue de coûter cher à notre université, comme ces effets catastrophiques de la refondation ?

L'ANEB, pour sa part, félicite l'ensemble des étudiants pour leur prompte mobilisation pour la défense des franchises universitaires. Malgré l'arsenal répressif déployé par les forces dites de l'ordre, les étudiants, farouchement opposés à la violation des enceintes universitaires, ont opposé une résistance à la hauteur des enjeux. C'est en masse, unis et déterminés, que les étudiants ont affronté les forces de l'ordre toute la journée pour les déloger du campus, où il n'existe pas en effet d'espace pour elles. En ce moment, le Comité Exécutif s'attache à faire un bilan exhaustif de cette chaude journée. En particulier, il œuvre par tous les moyens à connaître la situation exacte des détenus et à s'assurer qu'aucun blessé ne manque de soins. Il sait, par ailleurs, pouvoir compter sur la solidarité légendaire des étudiants en pareilles circonstances.

Il informe l'ensemble des étudiants de l'arrêt des cours pour une durée de 48 heures (mercredi et jeudi), suivi d'une assemblée générale (AG) le jeudi soir à partir de 15 heures à l'amphi D lybien ; cela, pour :

- protester contre la violation des franchises universitaires ;

- exiger la libération sans délai de tous les étudiants arrêtés ;

- exiger le traitement diligent et sérieux des PFR de nos camarades de SEA et de SVT.

C'est bien le cas de le dire, le Pr Jean Coulidiaty endosse l'entière responsabilité des événements actuels ainsi que toute dégradation plus poussée du climat social qui en résulterait, vu son entêtement, l'arrogance et le mépris qu'il affiche vis-à-vis de nos préoccupations.

 

Non à la violation des franchises universitaires et aux attitudes fascisantes du président de l'université !

Camarades, tous ensemble, formons un bloc contre la répression !

 

Pain et liberté pour le peuple !

 

Le Comité exécutif

L’Observateur Paalga du 19 juin 2008



19/06/2008
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