Homo sapiens, où vas-tu avec ta connaissance ?
Congrès de bioéthique du Comité d'éthique catholique
Homo sapiens, où vas-tu avec ta connaissance ?
"Ensemble pour la promotion d'une authentique culture de la vie". C'est sur ce thème que s'est ouvert, le 4 octobre 2007 dans la salle de conférences de Ouaga 2000, le 2e congrès de bioéthique, organisé par le Comité d'éthique catholique (CECA) et l'Académie pontificale pour la vie du Vatican, consacré aux problèmes de santé et à la problématique de la recherche scientifique moderne.
"Science sans conscience n'est que ruine de l'âme". Cette mise en garde de Rabelais guide-t-elle toujours les scientifiques dans leurs recherches ? L'on ne peut répondre que par la négative au regard de certaines manipulations des chercheurs qui posent "de nombreuses questions d'ordre épistémologique, philosophique, éthique, biomédical et théologique" telles que l'histoire de la vache folle et le spectre du clonage de l'homme. "La recherche va de conquête en conquête dans le domaine biotechnologique et certains scientifiques en sont convaincus : il ne peut, ni ne doit y avoir de limites dans leur activité, le progrès lui-même justifiant tout", déplore le Pr Père Jacques Simporé, président du Comité d'éthique catholique (CECA). Dans cette optique, indique-t-il par ailleurs, la mentalité scientiste a réussi à faire accepter par beaucoup l'idée que ce qui est techniquement réalisable devient automatique acceptable. Il est donc impératif de mettre des garde-fous d'interpeller l'homo sapiens et de lui demander où il va avec sa connaissance. Une erreur d'essai clinique ou une manipulation scientifique pourraient engendrer des montres, des êtres humains chimériques... qui coûteraient à l'humanité du point de vue biologique, anthropologique, culturel, psychologique ou social.
Ce congrès est une tribune de discussion, "un temps d'échanges et de partage intense" sur les sujets d'actualité dans le domaine de la santé. Et les thèmes porteront sur la malnutrition, les différentes maladies comme le VIH/Sida, les pratiques ancestrales désuètes, obsolètes telles l'excision, la sorcellerie et les pratiques occultes. A ces gros problèmes viennent s'ajouter la problématique de la recherche scientifique.
La rencontre placée sous le patronage du ministre burkinabè de la Santé, Alain Yoda, et du président de la Conférence épiscopale Burkina/Niger, Mgr Séraphin F. Rouamba, a mobilisé 600 participants venus du Vatican, de l'Italie, de la France, du Portugal, de l'Espace, de la Belgique, du Cameroun, du Mali, de la Côte d'Ivoire, du Bénin, du Togo et du Burkina Faso.
La cérémonie d'ouverture a connu la présence des membres du gouvernement et des plus hautes autorités de l'Eglise catholique, notamment les archevêques de Ouagadougou, Jean-Marie Compaoré, et de Bobo-Dioulasso, Anselme Sanon.
Adama Ouédraogo Damiss
L’Observateur Paalga du 5 octobre 2007
Encadré
Quelques thèmes de communication
- Défis de la bioéthique dans le monde aujourd'hui
- Bioéthique et culture des droits humains en Afrique
- Une vision de l'homme pour la bioéthique : l'approche personnaliste
- Maladies et pratiques occultes dans la tradition : problématique et prospective
- Problématique des couples sérodiscordants et prévention de la transmission mère/enfant du VIH.
A.O.D.
A découvrir aussi
- Burkina : "Augmentation de 5 % des salaires à partir du 1er avril"
- Région du Sud-Ouest : La guerre de tranchées
- Un buffle fait des blessés graves au Sanmatenga
Inscrivez-vous au blog
Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour
Rejoignez les 1021 autres membres