Konan Banny chez Blaise : Une audience muette
Konan Banny chez Blaise
Une audience muette
Charles Konan Banny a été reçu en audience par Blaise Compaoré le vendredi 9 mars 2007. Rien n’a filtré de la rencontre avec le président en exercice de la CEDEAO, mais il y a de fortes chances que le débat ait tourné autour du poste de Premier ministre, désormais éjectable, de l’ancien gouverneur de la BCEAO.
Le dimanche 4 mars 2007, la rencontre entre la délégation présidentielle de Côte d’Ivoire et celle représentant les Forces nouvelles a finalement accouché d’un document de consensus dénommé « Accord politique de Ouagadougou ».
Dans ledit arrangement, plus précisément dans son chronogramme de mise en œuvre, il est prévu la formation d’un nouveau gouvernement cinq semaines après la signature de l’accord de Ouagadougou. C’est donc 5 jours après cette signature à la salle de conférences de Ouaga 2000, que Charles Konan Banny, Premier ministre du gouvernement de transition de Côte d’Ivoire, est venu rendre visite à Blaise Compaoré, président en exercice de la CEDEAO, qui a été le maïeuticien ayant favorisé la naissance de l’accord, ce bébé tant attendu.
Le contenu de cette audience suscitait donc l’intérêt des observateurs de la scène politique sous-régionale, particulièrement les journalistes. Malheureusement, l’ancien gouverneur de la BCEAO n’a pipé mot des raisons qui l’ont amené au palais de Koulouba. Après l’entrevue, c’est en effet son accompagnateur, le chef de notre diplomatie, le ministre Youssouf Ouédraogo qui a aussitôt stoppé l’élan des curieux du jour par un « pas de déclaration aujourd’hui ».
Dans une parfaite complicité, le visiteur du jour, qui aime à souffler le chaud et le froid avec les hommes de médias, a aussitôt lâché : « Je n’ai rien à dire. Je suis venu rendre visite à mon frère », avant de se murer dans un silence légendaire, laissant les journalistes à leurs micros et à leurs caméras.
Néanmoins, le mutisme du chef du gouvernement ivoirien n’empêche pas d’imaginer que son départ a été le principal point de l’ordre du jour de ces retrouvailles. Lui qui, depuis le 4 mars 2007, est assis sur un siège plus qu’éjectable.
Issa K. Barry
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