L’avortement, un crime plutôt qu’un mal ?
L’avortement, un crime plutôt qu’un mal ?
L’avortement se définit comme l’interruption (volontaire) avant son terme du processus de gestation, laquelle débute par la conception, la fécondation et se poursuit par la croissance de l’embryon puis du foetus et qui s’achève normalement à terme par la naissance d’un nouvel individu de l’espèce. On parle d’avortement pour toutes les espèces vivantes. Par extension, le terme est également utilisé par métaphore pour désigner l’échec d’un processus de développement quelconque, sans rapport avec la procréation. On parle alors de l’avortement d’une greffe, d’un projet, d’une grève, etc.
L’avortement volontaire est chez l’être humain, au-delà d’un phénomène physiologique concernant la femme enceinte et l’embryon ou le foetus qu’elle porte, un phénomène social touchant la cellule familiale et la société dans leurs valeurs morales. Du point de vue juridique ou éthique, les débats se font houleux sur une telle pratique. A partir de quand est-on un être humain, ou à tout le moins, un “être juridique” jouissant du droit à la vie ? L’avortement est-il exclusivement une affaire privée ou doit-il être pénalisé. Le débat est vif car ce qui constitue l’un des pires crimes pour les uns (meurtre d’un être innocent et sans défense), représente un droit pour les autres (libre disposition de son corps pour la femme).
Malgré tout, nous pouvons observer une classification clinique des avortements spontanés (fausse couche). Il s’agit de l’avortement inévitable (processus déclenché avec expulsion tôt ou tard de la grossesse) ; l’avortement incomplet (expulsion partielle de la grossesse marquée par une rétention ovulaire empêchant l’utérus de se contracter et se rétracter) ; l’avortement complet (expulsion complète des produits de la grossesse), l’avortement manqué (rétention des produits de conception bien après la mort reconnue du foetus) et l’avortement septique (provoqué par une rupture des membranes prolongée et négligée, une grossesse intra-utérine avec un stérilet, une tentative illégale d’interruption de la grossesse). D’une classe à l’autre, les conséquences de la pratique de l’excision sont le plus souvent assez dramatiques : régression des signes de grossesse (nausées, vomissements, modifications des seins), écoulement purulent à travers l’orifice cervical, douleurs diverses, la mort, métrorragie, etc.
Ismaël Bicaba
Sidwaya du 3 mai 2007
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