Le CDP condamne les émeutes à Bobo, Ouahigouya et Banfora
Emeutes à Bobo, Ouahigouya et Banfora
Le CDP condamne
Tout comme l'UNIR/MS et l'UNDD, le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) condamne les manifestations à caractère violent, constatées à Bobo-Dioulasso, Ouahigouya et Banfora les 20 et 21 février 2008. Lire la déclaration ci-dessous du bureau exécutif national.
Ces derniers jours, les villes de Bobo-Dioulasso, Ouahigouya et Banfora ont été le théâtre de manifestations violentes ayant causé d'énormes pertes et des dégâts matériels importants.
Si les manifestations ont été organisées sous la bannière de la vie chère, il reste cependant évident que leurs caractères violents, irresponsables et planifiés sont à condamner sans réserve par tous les démocrates et patriotes de notre pays, car ce n'est pas en détruisant les biens de l'Etat et du privé qu'on lutte contre la vie chère.
La vie chère est une réalité pour les populations des pays pauvres comme le nôtre, frappés de plein fouet par la hausse vertigineuse du prix du baril du pétrole au plan mondial.
C'est pourquoi, nous saluons, les efforts budgétaires consentis par le Gouvernement pour amortir le choc de l'augmentation des prix des hydrocarbures dans les ménages et son attitude qui a consisté à faire la part des choses, entre les causes objectives de l'augmentation des prix et celles artificielles de la hausse anarchique des prix observée, ces derniers temps dans notre pays sous le prétexte savamment distillé d'une prétendue augmentation par l'Etat des taxes et des impôts dans le cadre de la loi de finances exercice 2008.
Loin d'être une réalité, cette allégation est une contrevérité fondée sur une volonté inavouable de prendre l'Etat en otage.
La loi de finances gestion 2008 publiée au journal officiel n'a consacré ni augmentation de taxes, ni augmentation d'impôts.
Mieux, elle contient des mesures d'allégement fiscal
favorables au monde industriel auxquelles s'ajoutent des mesures réglementaires prises par le Gouvernement pour assainir les finances publiques par une meilleure pratique de recouvrement des recettes fiscales et douanières au profit des caisses de l'Etat.
C'est en réalité à une telle volonté d'imprimer désormais la rigueur fiscale et contrer les fraudes douanières que s'opposent les véritables instigateurs des récents troubles.
La flambée anarchique des prix observée sur nos
marchés ces derniers temps n'est qu'une tactique du
"voleur qui crie au voleur" dans le cadre d'une opération de prise en otage de l'Etat par des milieux mafieux et de concurrence déloyale vis-à-vis des honnêtes commerçants véritables citoyens exerçant leurs activités de manière légale et patriotique.
Face à cette situation, le CDP demande instamment au
Gouvernement, de prendre des mesures idoines et urgentes pour stopper l'anarchie et l'arbitraire commerciale et assurer la protection des consommateurs notamment les couches les plus vulnérables de la population déjà confrontée aux effets pervers de la crise mondiale dans le secteur des hydrocarbures.
Aussi, en appelle-t-il aux partenaires sociaux, toutes les
organisations de la société civile et politique à
accompagner le Gouvernement dans la mise en œuvre
des mesures courageuses engagées contre l'incivisme
fiscal et la fraude.
En outre, le CDP invite tous les burkinabé soucieux de
l'avenir de notre cher pays non seulement à se départir des actes de vandalisme et de liquidation des acquis du peuple en matière d'infrastructures et d'équipements
publics, mais aussi à s'impliquer dans la protection et la défense de ce patrimoine commun chèrement acquis.
Pour ce faire, le CDP interpelle le Gouvernement à
prendre toutes les dispositions qui s'imposent pour
assurer la protection des personnes et des biens.
Dans ce sens, toute velléité de transgression des lois et
règlements garantissant les libertés de manifestations en vigueur dans notre Etat de droit, devrait être réprimée avec fermeté dans le cadre de la légalité républicaine.
Le CDP exprime sa solidarité aux victimes des actes de
vandalisme dans les villes de Bobo-Dioulasso, de
Ouahigouya et de Banfora, et réitère son engagement à
soutenir le Gouvernement pour les efforts dans le sens de renforcer la bonne gouvernance et de juguler la vie chère au Burkina Faso.
Démocratie - Progrès - Justice
Le Bureau Exécutif National
L’Observateur Paalga du 25 février 2008
A découvrir aussi
- NIGER : Foire d’empoignes à l’hémicycle
- Donner un autre sens à la retraite
- Assemblée générale de l'UPR : Assemblée générale de l'UPR
Inscrivez-vous au blog
Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour
Rejoignez les 1021 autres membres