"Le hadj et les affaires ne font pas bon ménage"
Ismaël Tiendrébeogo, Imam du CERFI et de l'AEEMB
"Le hadj et les affaires ne font pas bon ménage"
Le retard accusé par les Burkinabè pour se rendre aux lieux saints de l'islam n'enlève rien à la validité du pèlerinage, d'autant que cinq jours suffisent pour les rites fondamentaux, selon des responsables religieux que nous avons rencontrés.
N'empêche, il faut y être le plus tôt possible pour accomplir certains actes recommandés et qui sont sources de bénédictions. Malheureusement, l'organisation approximative n'a pas toujours permis cela, du fait des affairistes qui gravitent autour de "cette activité spirituelle qui doit être un acte d'adoration plutôt qu'un business".
Ismaël Tiendrébéogo, imam du CERFI et de l'AEEMB : "On ne peut pas parler d'un pèlerinage au rabais malgré le retard accusé. Il faut d'abord savoir de quel type de pèlerinage il s'agit. On peut formuler l'intention d'aller faire le grand pèlerinage. Si on arrive le jour d'Arafa et on parvient à faire les 6 piliers fondamentaux du hadj, à savoir l'entrée en état de consécration, la circumambulation autour de
On peut jumeler le grand pèlerinage au petit. Mais à ce niveau, le pèlerin arrive avec l'intention de faire d'abord le petit pèlerinage. Après cela, il se désacralise (porter l'habit ordinaire) avant de reprendre la sacralisation pour le grand pèlerinage.
Donc, s'il arrive avec cette intention et n'a pas pu accomplir le petit pèlerinage, il formule l'intention de faire le grand pèlerinage parce que le temps lui est insuffisant.
Enfin, il y a l'intention de faire le petit et le grand pèlerinage sans marquer de pause, c'est-à-dire sans se désacraliser.
Tout dépend donc du moment de l'arrivée des pèlerins. Mais le clou du hadj, c'est Arafa.
Le retard n'invalide donc pas le pèlerinage, il peut seulement diminuer les récompenses, puisqu'il y a des actes recommandés tels que les 40 prières à la mosquée du Prophète, que le temps peut ne pas permettre d'accomplir.
Pour nous résumer, les conditions de validité du hadj sont au nombre de six. Excepté la station à Arafa, les autres éléments peuvent être rattrapés. Car, le Prophète a dit : "Le hadj, c'est Arafa".
Néanmoins, il faut que les organisateurs s'y prennent à temps pour que les pèlerins puissent accomplir tous les rites. Les difficultés sont liées à l'organisation. Je lance donc un cri du cœur pour que les gens se préoccupent de la souffrance de leurs frères musulmans. Quand on est membre du comité d'organisation, on doit tenir compte du fait qu'on travaille pour Dieu et laisser tomber les orgueils et les intérêts personnels. L'organisation est un acte d'adoration et non un business".
Adama Sakandé, 1er vice-président de
A.O.D.
A.K.S.
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