Le «Mossi» qui a remis la grande Côte d'Ivoire sur les rails
Blaise Compaoré
Le «Mossi» qui a remis la grande Côte d'Ivoire sur les rails
Le processus de paix en Côte d'Ivoire suscite plus d'un commentaire. L'auteur de l'écrit que vous lirez tantôt salue la sagesse et la hauteur d'esprit du médiateur Blaise Compaoré.
Le Président du Pays des hommes intègres, Blaise Compaoré, est sur le point de transformer de façon efficiente l'adversité des frères ennemis ivoiriens en une véritable fraternité. En sa qualité de médiateur dans la crise ivoirienne, le Président du Faso a amené les belligérants à faire leurs les acquis des sages enseignements de feu Félix Houphouët Boigny qui affirmait sans répit que «la paix n'est pas un vain mot, mais un comportement». En mettant les Ivoiriens en face de leurs responsabilités, mieux de l'intérêt supérieur de leur nation, le facilitateur les a invités à cette assertion qui dit que la guerre est le comble de la bêtise humaine. Finie l'épisode de la contestation de l'impartialité des différents médiateurs qu'a connue la crise ivoirienne. Finie la velléité des belligérants à rejeter du revers de la main les différents accords de sortie de l'impasse. Le président Blaise Compaoré a su insuffler au dialogue direct interivoirien un climat de confiance et de respect de la parole donnée. Les accords de Ouagadougou entre les forces nouvelles et le camp présidentiel ont reçu l'assentiment sans exclusive des forces vives ivoiriennes, même des «jeunes patriotes» de Blé Goudé et des faucons du FPI.
La volonté d'accéder à la paix
Ils se sont départis pour une fois de la stratégie de William Casey qui consiste à passer à l'entonnoir et au tamis les accords afin de retenir ce qui semble bon pour chaque camp. Les héritiers de Félix Houphouët Boigny ont consenti des concessions véritables afin de converger vers la paix. Certes des inquiétudes apparaissent quant à certains retards accusés dans l'exécution pratique des accords. Des questions sensibles comme les audiences foraines, l'identification et le désarmement piétinent. Mais ce qui est remarquable c'est la volonté des uns et des autres à travers des comportements nobles, réconciliateurs et républicains, d'accéder à la paix. Même certains médias caractérisés autrefois de «médias de la haine» sont revenus à ce bon sentiment en se joignant au processus de réconciliation. Un cadre permanent de concertation vient d'être mis en place pour débattre des grandes questions avec l'entrée dans le processus de Henri Konan Bédié et d'Alassane Dramane Ouattara.
Des caravanes de réconciliation et de paix sont organisées ça et là en Côte d'Ivoire par les extrémistes des deux bords. On annonce très prochainement une caravane de la jeunesse ivoirienne avec l'arrivée de Gbagbo à Bouaké, bastillon de la rébellion.
C'est là l'occasion de saluer la sagesse, l'efficacité et la hauteur d'esprit de Son Excellence Blaise Compaoré sur qui une frange des Ivoiriens avaient jetés l'opprobre et par la même occasion s'étaient attaqués à ses compatriotes résidants en Côte d'Ivoire. Les politiciens d'hier qui avaient décidé de descendre le feu sur la tête des voisins du nord sont ceux aujourd'hui qui chantent les qualités du président du Faso. Les faucons pour qui le «Mossi», qualificatif du burkinabé en Côte d'Ivoire, est synonyme de «sous homme» sont venus chercher le remède à leur problème en plein cœur du plateau mossi.
Aujourd'hui l'actualité est à la réconciliation entre le Burkina Faso et la Côte d'Ivoire. La relation entre les deux pays revêt un caractère particulier au regard des liens historiques qui les lient. L'histoire ne se laisse pas congédier si facilement. Les hommes de conviction se retrouvent toujours.
Ousmane So
Etudiant en Maîtrise de Sociologie
L’Observateur Paalga du 20 juin 2007
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