L'Heure du Temps (Blog d'Information sur le Burkina Faso)

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Les Siamou en fête à Ouaga

Les Siamou en fête à Ouaga

 

Une journée culturelle du terroir siamou s'est tenue le 9 février 2008 à la Maison des jeunes et de la culture de Ouagadougou (MJCO). Initiée par l'Association pour le développement économique, social et culturel de Orodara (ADESCO) section Ouagadougou, cette manifestation a permis de faire découvrir ou redécouvrir un pan de la culture siamou à travers une conférence-débat, une exposition des mets et objets d'art ainsi qu'une soirée balafon.

 

En l'espace d'une journée, la Maison des jeunes et de la culture de Ouagadougou (MJCO) s'est muée en une sorte d'antre des Siamou. Ce groupe ethnique est basé dans la province du Kénédougou, et plus précisément dans la ville de Orodara et ses environs. Les Siamou de Ouaga ont su mettre les petits plats dans les grands pour que la MJCO prenne les couleurs de leur terroir. Pour cela, ils n'ont pas lésiné sur les moyens pour donner à voir des pans entiers de leur culture.

Quoi de plus normal que de débuter cette manifestation par une conférence sur le thème : "Us et coutumes siamou". Conférence animée par Kotolama Traoré et Daba Adrien Sanou. L'organisation sociale, le baptême des nouveaux-nés, le mariage, les funérailles et le rite initiatique chez les Siamou sont autant de points importants que les conférenciers ont développé dans leurs propos. Contrairement à certains groupes ethniques, les Siamou, selon Kotolama Traoré, constituent "une population homogène où il n'y a pas beaucoup de différence linguistique". Le seul problème, et il est de taille, est que "notre langue a du mal à s'exporter. A Orodara on parle beaucoup le dioula. Aussi, beaucoup ne parlent plus le siamou à leurs enfants et cela met en péril notre langue". Cette riche conférence a été animée pratiquement en deux langues, le français et le siamou afin que tout le monde puisse saisir et retenir quelque chose à la fin des échanges.

Le président de l'ADESCO, Malobaly Alphonse Traoré, a expliqué l'utilité de cette manifestation surtout pour les jeunes. Il a soutenu que "quand on va à l'école, on est un peu à l'écart de la culture traditionnelle. Par l'organisation de cette journée, on veut que les jeunes se ressourcent, qu'ils sachent d'où ils viennent". Le vœu de l'ADESCO, selon le président, est de rassembler tout le monde pour le développement socio-économique du terroir siamou. "On ambitionne regrouper tous les ressortissants sans exclusive". Sur le terrain, l'ADESCO soutient le développement en posant des actes concrets comme la construction d'infrastructures ou des gestes de soutien à l'éducation et à la santé.

A la fin de la conférence, cette journée culturelle s'est poursuivie avec l'exposition de mets, objets d'art et ceux utilitaires du terroir siamou. A partir de 16h et ce jusqu'au petit matin, la troupe Djiguiya de Orodara a assuré le show et les gens ont dansé et chanté au rythme du balafon et des tambours.

Cette manifestation était placée sous le parrainage de El Hadj Djanguinaba Barro.

 

San Evariste Barro

L’Observateur Paalga du 11 février 2008



11/02/2008
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