Les travailleurs de la SN-SOSUCO dans la rue
SN-SOSUCO
Les travailleurs dans la rue
La ville de Banfora a connu, le 17 janvier dernier, une marche de protestation contre les difficultés de commercialisation du sucre du fait que ceux qui doivent venir prendre le sucre à
En cette matinée du 17 janvier, la mobilisation des travailleurs était pour le moins surprenante. Mobilisés comme un seul homme autour de leurs intérêts, les ouvriers comme les cadres de l’entreprise ont damé le macadam afin de se faire entendre des plus hautes autorités du pays. Partis de la place face à la maison de
Une fois dans les locaux du gouvernorat, les organisateurs, avant d’être reçus par l’autorité, ont félicité l'ensemble des marcheurs du fait que la marche s’est déroulée de façon pacifique. «Il y avait de sérieuses inquiétudes hier, nous avons aujourd’hui la preuve que nous ne sommes pas sortis pour casser. Nous savons ce que nous voulons», a lancé à la foule Abdoulaye Tiana, secrétaire général du comité CGT-B/SN-SOSUCO, et président du collectif des organisations syndicales. «Nous sommes des responsables», renchérit une voix dans la foule. Pour l’orateur du jour qui a fait allusion à leur lettre ouverte au président du Faso (cf. l’Observateur paalga n°7051 du 17 janvier 2008), les travailleurs ont l’impression que le gouvernement a tourné le dos à
A l’entendre, ce qui n’est pas du tout nouveau, des commerçants ont profité des failles de l’entreprise pour s'en aller avec les recettes de
Après plusieurs sacrifices des travailleurs, la production commencerait à reprendre depuis deux ans. «Mais nous avons affaire à un autre type de problème», a noté avec amertume l’orateur qui précise qu’à l’origine, il y a eu «des commerçants égoïstes» qui ont importé le sucre. Des cris retentissaient et une autre voix d’ajouter qu’ils se sont enrichis sur leurs dos. Les travailleurs disent donc être sortis pour montrer à toute la région des Cascades, et partant, le Burkina Faso, que des démarches ont été entamées depuis un mois avec les autorités en charge du ministère du Commerce et, par ailleurs, qu’il ne s’agissait pas d’un problème de quelques individus mécontents de leur situation catégorielle qui se sont levés pour marcher. «C’est l’affaire de tous les travailleurs de
Devant cette adresse aux allures d’un meeting improvisé dans les locaux du gouvernorat, le protocole finira par s’avancer vers les marcheurs pour attirer leur attention sur le fait que les autorités les attendaient. Abrégeant leurs échanges, les travailleurs sont allés remettre une lettre au gouverneur, qui a dépeint la situation de l’entreprise décrite plus haut. «Depuis cinq ans, les travailleurs sont dans la hantise de la perte de leur outil de travail», précise la lettre qui poursuit que les efforts des travailleurs sont anéantis par la création d’un environnement commercial agressif. Les magasins de
En tant que première autorité administrative de la région des Cascades, le gouverneur aura à gérer des difficultés si
Luc Ouattara
L’Observateur Paalga du 22 janvier 2008
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