L'Heure du Temps (Blog d'Information sur le Burkina Faso)

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L’ONEA à Kongoussi : Le ras-le-bol des populations devant les guichets

L’ONEA à Kongoussi 

Le ras-le-bol des populations devant les guichets

  

Ce n’est un secret pour personne que l’Office national de l’eau  et de l’assainissement (ONEA) est l’une des sociétés d'Etat où "il neige de l’argent" ! Et pour preuve, nous vous invitons à aller au quartier Pissy  de Ouagadougou à droite de la station d’essence Shell, non loin de la route Ouaga-Bobo, où vous verrez un bâtiment exagérément construit certainement au coût de plusieurs centaines de millions avec l’argent du contribuable burkinabè : il s’agit bien du siège de la Direction générale de l’Office national de l’eau et de l’assainissement.

Mais à quoi bon ériger un tel joyau infrastructurel si certains services décentralisés de l’ONEA, comme celui de Kongoussi, manquent cruellement du minimum pour travailler ?

En effet, à l’ONEA de Kongoussi, on peut comprendre toutes les imperfections du service, mais la plus impardonnable est le manque de caissier et ce, depuis la nuit des temps.

Cette situation a amené le chef d’agence à se transformer en caissier cumulativement avec ses fonctions de chef du service. Et les conséquences sont énormes : lorsque le "chef-caissier"  est absent, la caisse est fermée jusqu’à son retour, et peu importe même si c’est pour une semaine, un mois ou plus.

Ainsi, chaque fin du mois, les populations font des va-et-vient devant les guichets avec leurs factures en main sans pouvoir les payer. Ces va-et-vient peuvent durer deux (02) semaines, voire un (01) ou deux (02) mois, comme c’est le cas présentement. Le consommateur se retrouve alors avec 2 ou 3 factures cumulées dans la main, non pas parce qu’il n’a pas voulu payer à temps, mais parce que les guichets de l’ONEA sont presque toujours fermés à Kongoussi. Le chef du service, qui joue le double rôle de caissier-chef, est très souvent absent pour cause de mission ou autre.

Tout se passe à Kongoussi comme si l’ONEA n’avait pas les moyens de recruter un caissier,

comme si l’ONEA était une société de la "débrouille", une société qui "caracole" ! Alors que non ! On en donne l’apparence, alors qu’à Ouaga on mange et on boit frais, on circule frais et on revient dormir frais grâce à notre ONEA, pour ne pas dire grâce à notre argent. Alors, qu’on utilise notre argent pour faire fonctionner correctement notre société d’abord !

 

Haty Ganamé,

Infirmier au CMA de Kongoussi

L’Observateur Paalga du 26 septembre 2007



26/09/2007
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