L'Heure du Temps (Blog d'Information sur le Burkina Faso)

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Mon look, ma bécane

L’air du temps

 

Mon look, ma bécane

 

Ces derniers temps, guerre comme c’est longtemps le cas dans certains pays voisins, les deux roues sont véritablement en passe de ravir les cœurs de nos sœurs. Les lueurs de cette flamme d’amour entre les femmes et les motos à l'air plutôt futuriste sont assez perceptibles dans les rues de Niamey. A tout bout de champ, on rencontre des femmes agrippées aux guidons de toute une diversité de deux roues, les unes plus admirables que les autres.

Comme pour rester dans l’inspiration de ces dames de la ‘’hit society’’ qui narguent le monde au volant de leurs rutilantes RAV4 et autres grosses cylindrées, celles de la classe moyenne ont inventé un autre style à la dimension de leurs moyens. Ainsi ont-elles adopté les deux roues. Ainsi, les traditionnelles motos-dames de type ‘’mon mari est capable’’ ou ‘’hadjia kay dontone’’ ne sont plus d’actualité. Dans la panoplie des modèles à la mode, il y a notamment ces variétés de motos appelées ‘’waiyo koudina !’’ (littéralement traduit ‘’ au secours, mon argent !…’’, évocation faite à leur fragilité présumée), ‘’couper-décaler’’, Djakarta , ‘’DTN’’ (seuls les jeunes vous en diront la signification…) et bien d’autres modèles aux noms assez suggestifs pour vous édifier sur leur caractéristiques.

Dans la circulation, on en voit de tous les styles. Du côté des jeunes filles, on affiche un look plutôt ravageur : pantalon, jupe serrée, débardeur ou tee-short, tout en prenant soin de barrer le visage de lunettes noires, histoire de faire plus sensation. Chez les ‘’mamies’’, on ne se gène pas pour allier le ‘’hidjab’’, le boubou et la moto. Attention aux rayons !...

Si d’aucuns pensent que le détonateur de cette nouvelle mode serait lié au phénomène ‘’Taggabati’’, du nom de ce célèbre opérateur économique qui, il y a environ un an, a inondé le marché de la capitale de ces types d’engins, il n’en demeure pas moins que le profil adorable et le coût incroyablement bas de ces engins y sont aussi pour quelque chose. Toujours est-il que de nos jours, nulle n’entend se laisser…distancer dans cette course pour l’acquisition de ces superbes motos. A propos, un tuyau : si d’aventure vous ambitionnez de vous approprier du cœur de la miss du quartier, un conseil : en lieu et place d’un bouquet de fleurs fanées, envoyez-lui plutôt une majestueuse Djakarta rouge. La cause sera sans doute entendue. Et cela ne vous aurait coûté qu’une malheureuse… botte de  billets de banque. Mais enfin !…

 

Assane Soumana

 

''Sahel-Dimanche'' du 18 mai 2007 (Niger)



18/05/2007
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