Quand revient la saison des pluies….
Droit dans les yeux
Quand revient la saison des pluies….
Lorsque revient la saison des pluies, lorsque revient la saison des cultures, je ne peux m’empêcher de penser à toutes celles et tous ceux qui vont travailler très fort pendant quatre mois ou plus dans les champs, peinant sous la chaleur lourde et humide du soleil, écrasés parfois par la lourdeur de la tâche disproportionnée pour leur âge ou pour leur force. Je pense à toutes ces femmes qui vont travailler seize (16) heures par jour, alliant travaux des champs et travaux de la maison. Bienheureuses les familles où, rompant avec certaines traditions, le travail y est mieux partagé.
Je pense à tous ces pauvres qui, malgré leur appartenance à une société de cultures, ne bénéficieront pas de l’entraide de leur société, car, quand vient leur tour, ils n’ont pas les moyens de nourrir leur société de cultures et faire les cadeaux coutumiers… Pour une poignée de mil, ils sont condamnés à laisser leur tour à un plus riche qui lui, pourra assumer cette charge. Je pense à tous les "garibous" qui travaillent du lever au coucher du soleil dans le champ de leurs maîtres pour juste un peu de nourriture et une satiété de fatigue. Je pense à tous ces ouvriers agricoles qui n’appartiennent pas au "Burkina légal", mais au Burkina informel et qui vont travailler dur pour 300 F par jour, parce qu’ils n’ont pas d’alternatives et doivent gagner leur nourriture au jour le jour.
Je pense à tous les gens de condition servile de qui il va être tant exigé en cette saison… sans contrepartie. Je pense aussi à toutes les familles unies qui savent partager le travail, chacune selon sa force et son talent pour le bonheur de tous. Je pense à tous ceux-là, parce que j’habite en ville et que, sans eux, demain, je ne pourrais pas manger.
Seigneur, donne-nous la pluie !
Père Jacques LACOUR jacqueslacourbf@yahoo.fr (Dieulouard, le 16/6/2007)
Le Pays du 26 juin 2007
A découvrir aussi
- Mendicité électorale !
- Famille monoparentale : Un environnement à risques
- "C'est par le ras-le-bol qu'il faut comprendre les dérapages" (UNIR/MS)
Inscrivez-vous au blog
Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour
Rejoignez les 1021 autres membres