Sanctions contre les marcheurs du 10 avril : La part de vérité du SAMAE
Sanctions contre les marcheurs du 10 avril
La part de vérité du SAMAE
Suite à la marche du 10 avril dernier organisée par le Syndicat autonome des agents du ministère des Affaires étrangères (SAMAE) pour réclamer de meilleures conditions de travail au profit des travailleurs dudit département, des sanctions sont tombées contre les instigateurs.
En effet, le Conseil des ministres du 23 mai 2007 a contre toute attente sanctionné 140 travailleurs au lieu des 150 comme cela se dessinait. Un coup de théâtre sur fond de favoritisme et de protectionnisme que le SAMAE, toujours déterminé dans son action, dénonce dans l'écrit suivant.
On se souvient qu'après le Conseil des ministres du 23 mai 2007, les autorités du ministère des Affaires étrangères et de la Coopération régionale ont accéléré le
départ des 105 agents blâmés et reversés à la Fonction publique pour redéploiement. Le 13 juin 2007, immédiatement après la passation de service entre le ministre d'Etat Youssouf Ouédraogo et son successeur Djibril Y. Bassolé, les 105 agents ont reçu chacun son certificat de cessation de service, entre 16 h et 17h 30, signé du Secrétaire général Alain Gustave Ilboudo.
Depuis lors, le SAMAE a choisi la retenue, cependant des écrits dans la presse faisant écho de certains faits et gestes aux Affaires étrangères sont attribués à tort ou à raison à ce dernier. Sans remettre en cause le contenu de ces écrits qui jettent un discrédit sur l'image de l'institution en charge des affaires étrangères, le SAMAE à travers sa cellule de communication tient à apporter sa part de vérité sur les derniers événements rapportés par le quotidien Le Pays dans sa rubrique «Pot pourri» du vendredi 06 juin 2007.
Le SAMAE aurait pu se passer d'une quelconque sortie qui pourrait être interprétée à divers niveaux et de diverses manières, mais les faits sont tels que se taire pourrait laisser penser qu'il renonce à son credo qui est la défense des intérêts de l'institution et de ceux qui y travaillent. De quoi s'agit-il exactement ?
Dix agents sauvés par l'éternel jeu du népotisme, du favoritisme et du protectionnisme
En effet, le 10 avril 2007, les travailleurs qui ont pris part à la marche pour revendiquer l'amélioration de leurs conditions de vie et de travail étaient estimés, liste à l'appui, à cent cinquante (150). Mais au décompte final, c'est 140 travailleurs qui ont été frappés par les sanctions du Conseil des ministres du 23 mai 2007. D'où la question de savoir pourquoi l'absence des noms de ces dix agents qui avaient, pour certains, animé de fort belle manière et au premier plan la manifestation du 10 avril 2007. Dès les premiers moments, les milieux très introduits dans la sphère de décision, qui sentaient venir les sanctions, ont fait état de la volonté des responsables administratifs de ne pas vider l'institution de tous ses agents. Mais par la suite et de sources bien informées, les 10 camarades dont les noms ne figurent ni parmi les 35 «repentis» ni parmi les reversés au nombre de 105 ont bénéficié de la bienveillante protection de certains directeurs
qui seraient à l'origine de leur recrutement au ministère des Affaires étrangères et de la Coopération régionale.
Le cas du beau- frère du directeur des ressources humaines
C'est le cas de monsieur Kaboré Olivier, qui a pris part de bout en bout à la marche et dont le nom mystérieusement ne figure ni parmi les 35 ni parmi les
105. Ce dernier serait le beau -frère du directeur actuel des ressources humaines.
Recruté en qualité d'agent de bureau sur mesure nouvelle par décision n° 2007-00866/MFPRE/SG/DGFP/DPE du 13 février 2007 et sous le matricule 109 344 K, il est affecté au Conseil Supérieur des Burkinabè de l'Etranger (CSBE) où il officie comme agent de liaison.
Après son exfiltration des différentes listes par les bons soins de son protecteur, au moment où les marcheurs étaient interdits de mission et d'intérim, il est
désigné par le Secrétaire Permanent du CSBE avec l'approbation du Secrétaire général du ministère des Affaires étrangères comme chef de délégation d'une mission consulaire qui devait se rendre au Ghana du 07 au 28 mai 2007 ; soit trois mois seulement après son recrutement au ministère des Affaires étrangères. La délégation était composée, entre autres, de deux magistrats et d'un cadre de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) pour ne citer que ceux-là. L'agent en question était précédemment employé dans une imprimerie de la place. Alors, comment un tel agent fraîchement débarqué d'une imprimerie et nouvellement arrivé dans le département dont il connaît à peine les attributions et le fonctionnement peut-il se jucher à la tête d'une délégation d'un niveau aussi relevé ?
Tous ceux qui connaissent les Affaires étrangères ou qui y ont travaillé savent qu'il est utopique pour la plupart des cadres venus des écoles de formation, qui ont à peine un an de service, de rêver de prendre part à une mission a fortiori de la conduire. Décidément, monsieur Kaboré Olivier a de la chance !
Le SAMAE comprend désormais les raisons de l'empressement avec lequel les principaux responsables administratifs du MAE/CR l'ont contraint à l'exil avec ses militants en prétextant la mise en œuvre diligente de la délibération du Conseil des ministres du 23 mai 2007. En effet, pour le Secrétaire général du MAE/CR et les siens, il fallait éloigner rapidement le SAMAE et ses militants avant qu'un quelconque contact ne puisse s'établir entre eux et le nouveau ministre.
Le SAMAE conformément à ses principes ne saurait être solidaire des pratiques aux antipodes de la bonne gouvernance institutionnelle et des ressources humaines dans un département stratégique aussi sensible et prestigieux comme le nôtre.
Il saisit l'occasion pour assurer à ses militants restés confiants en dépit des fortunes diverses qu'il ne ménagera aucun effort pour œuvrer à la défense des intérêts matériels et moraux de ses militants qui ont choisi de travailler au ministère des Affaires étrangères.
Mieux, pour le rayonnement international et la défense des intérêts du Burkina Faso dont le SAMAE et ses militants font les frais depuis le 23 mai 2007, le bureau ne saurait faire profil bas au vu du devoir qui est le sien.
«Ni partisan, ni courtisan, la cause est commune !»
La cellule de communication du SAMAE
L’Observateur Paalga du 13 juillet 2007
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