Situation à l'université de Ouagadougou : le désarroi des "diaspos"
Situation à l'université de Ouagadougou : le désarroi des "diaspos"
La fermeture de l'Université de Ouagadougou et la suspension des oeuvres sociales sont durement vécues par ceux que l'on appelle les "diaspos", c'est-à-dire les étudiants d'origine burkinabè venus de la Côte d'Ivoire pour les études. Dans les lignes qui suivent, leur regroupement, l'Association des élèves et étudiants burkinabè de l'extérieur (AEEBEX), appelle de tous ses voeux la reprise des cours prévue pour le 1er septembre prochain.
Chers camarades,
C'est avec amertume que nous vivons ces moments difficiles de la crise. Plus elle perdure et plus nous en souffrons. En effet, si les conséquences de la crise sont éprouvantes pour l'ensemble des étudiants, que dire pour les étudiants venant de l'extérieur. Majoritairement de la diaspora ivoirienne, nous sommes doublement éprouvés par cette situation de crise au regard de la position éloignée de nos parents à laquelle s'ajoute le contexte de la cherté de la vie actuelle. Pour l'AEEBEX, la reprise des cours est une nécessité impérieuse afin que chacun de nous puisse réaliser l'objectif assigné en foulant la terre de nos ancêtres. L'AEEBEX marque son adhésion entière à toute entreprise saine visant une reprise des activités des universités de Ouaga. Elle lance, par conséquent, un vibrant appel à ses militants à la mobilisation pour une reprise des cours le 1er septembre. Une lutte même noble perd sa noblesse dans son exécution et les méthodes usitées. Telle qu'elle est menée, cette lutte fera plus de dommages aux étudiants que d'acquis. Le seul véritable problème des universités de Ouaga demeure le manque d'infrastructures (amphis et cités). Contrairement à ce que disent certaines personnes sous-informées, beaucoup est en train d'être fait dans ce sens. Pour preuve, il vient d'être achevé sur le campus deux grands amphithéâtres de 2200 places et des chantiers ont été ouverts pour la réalisation de nouveaux amphis et bâtiments.
L'AEEBEX est fortement représentée dans toutes les UFR (Unités de formation et de recherche). Par conséquent, nous sommes imprégnés des véritables problèmes des étudiants. Ainsi, nous bouclons cette déclaration en exhortant l'ensemble de nos militants à emprunter le chemin des amphis le 1er septembre. Cela y va de la conservation des acquis des étudiants et de la prise en main de notre destin.
Le Pays du 8 août 2008
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