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Situation à la RAGEM : Simon réagit au quart de tour

Situation à la RAGEM

Simon réagit au quart de tour

 

Suite aux informations publiées dans "La Lettre pour Laye" du vendredi 20 juillet 2007, au sujet de la Régie autonome de gestion des équipements marchands (RAGEM), le maire de Ouagadougou a convoqué une assemblée générale publique le même jour pour en savoir davantage. Au cours de cette rencontre à laquelle a pris part l'ensemble des travailleurs de cette structure, tous les griefs ont été balayés du revers de la main, sauf le cas du   harcèlement sexuel. De là à penser que les autres ne sont pas aussi infondés qu'on voudrait le faire croire...

 

"Promotions "Canapé" ; harcèlements des honnêtes dames; sanctions arbitraires et menaces de licenciement ; non-respect des normes en matière d'attribution des marchés publics et utilisation abusive du matériel roulant du service...", ce sont  ces pratiques qui auraient cours à la Régie autonome de gestion des équipements marchands (RAGEM), que Passek Taalé a dénoncées dans sa lettre hebdomadaire adressée à son cousin Wambi le vendredi 20 juillet 2007. Cet élément de "Une lettre pour Laye" a été conclu par un appel : "Il est grand temps que Simon Compaoré se penche sérieusement sur ce service car, comme on le dit très souvent, la confiance n'exclut pas le contrôle". La réaction du bourgmestre ne s'est pas fait attendre.  Puisqu'il a "déboîté", pour reprendre une expression de son cru, au quart de tour.

En effet, après avoir lu l'élément en question, il a convoqué dans la matinée une assemblée générale publique, à laquelle a pris  part l'ensemble des travailleurs de cette structure. Tous les points d'accusation ont été débattus et niés en bloc par les participants à la rencontre, même si on peut se demander si les uns et les autres étaient vraiment libres de dire ce qu'ils pensent en présence des autorités. Et le fait que Simon Compaoré se soit retiré entre-temps pour ne pas influencer le personnel ne change rien à la pression qui a pu exister. On en retient en tout cas que pour le Régisseur de Nabi-Yaar, Amadou Lankouandé, ce qui a été écrit n'est que du vent et le climat de sérénité qui  existe au sein de la structure a permis d'atteindre un taux de recouvrement de 95%. Même si, selon lui, quelques problèmes de personnes existent, cela n'affecte pas la détermination des travailleurs qui aspirent à un taux de recouvrement de 100%.

Aicha Anro pense que des "gens du dehors  veulent nuire aux intérêts de la structure qui a, entre autres charges, la reconstruction du marché  Rood-Woko". A l'en croire,  "toutes les femmes sont en bons termes avec le Directeur de la RAGEM, Ouibié Oumar Niangao".

La seule voix discordante est venue de la coordonnatrice de la gare de l'Est, Stella Nonguierma. En effet, elle dit être victime de harcèlement sexuel de la part du Directeur.

Le maire Simon Compaoré était accompagné de son premier adjoint, par ailleurs président du comité de gestion de la RAGEM, Jean Christophe Ilboudo, et du directeur des Ressources humaines de la mairie de Ouagadougou, Sébastien Kima.

D'entrée de jeu, le maire a souligné que l'écrit a causé un préjudice à la structure et qu'il s'apprêterait à faire  des licenciements si les faits étaient avérés. Après avoir écouté les uns et les autres, il a qualifié les informations d'infondées. S'agissant des accusations de harcèlements, il a demandé à la présumée victime de déposer une plainte chez le procureur. Il a exhorté les travailleurs à rester soudés et à l'informer de tout problème de gestion tout en   encourageant le Directeur à continuer à gérer la structure en bon père de famille. Selon lui, les travaux de dépouillement sont en cours pour la réhabilitation du grand marché, qui commencera en août. C'est un Directeur très amer que nous avons rencontré dans son bureau. Oumar Ouibié Niangao dit être profondément touché par les accusations, en particulier celles proférées  par Madame Nonguierma à son encontre. Selon lui, tout est parti d'un conseil de gestion au cours duquel il a reproché à Nonguierma Stella, régisseur du marché de Baskuy, son insuffisance de rendement et les plaintes des commerçants sur son comportement. Deux (2) semaines après, précisément le 7 juillet 2007, son épouse a été jointe par  un monsieur à travers un numéro masqué pour lui dire que lui, (le directeur bien entendu), l'a  trompée. Après enquête, auprès de l'ONATEL, il s'est révélé que ce numéro est celui du frère de la dame en question.

Convoqué à la gendarmerie, le monsieur, selon Oumar Niangao, l'a accusé de harceler  sa sœur sans fournir la moindre preuve. Selon le directeur, on a voulu semer la zizanie entre lui et son épouse, qui est Française. Mais celle-ci, dit-il, n'est pas tombée dans le panneau. Selon l'ingénieur gestionnaire, cette dame tente de régler ses comptes personnels avec lui après qu'il l'eut affectée à la gare de l'Est.

Jointe au téléphone à son service, Stella Nonguierma n'a pas souhaité parler de cette sombre affaire de harcèlement qu'elle s'est contentée de confirmer.

Au passage, cet ancien employé de la Compagnie d'exploitation de mines d'or du Burkina (CEMOB) reconnaît s'être rendu la semaine passée au Centre-Ouest, à bord de son véhicule de service pour chercher son frère malade, mais avec un ordre de mission dûment signé par son supérieur. Le ou les auteurs des informations publiées ne  visent, selon lui, qu'un objectif : porter atteinte à son honneur.

 

 

Abdou Karim Sawadogo

Emile Gandèma (stagiaire)

L’Observateur Paalga du 24 juillet 2007



24/07/2007
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