Un déguerpissement litigieux au secteur 30 de Ouaga
Secteur 30 de Ouaga
Un déguerpissement litigieux
Un différend oppose la gérante de l’ex- maquis "Le temple de la guerrière" du secteur 30 aux responsables de
Gisèle Tapsoba réside au secteur 30 depuis 1987. Dans sa quête d’une activité pour survivre, elle décide d’ouvrir un maquis dans le quartier. Pour cela, elle introduit une demande auprès de la direction de
Suite à cela, Gisèle Tapsoba, après avoir aussi requis l’agrément de la mairie de Bogodogo, s’est mise à pied d’œuvre pour aménager le site qui, selon elle, était un dépotoir. Elle dit avoir investi énormément d’argent pour évacuer les ordures et charger le site en terre rouge avant de dresser son kiosque. Quelques mois après avoir fini ses installations, soit exactement le 7 décembre 2006, à peine le maquis avait commencé à marcher qu'elle reçut une autre correspondance de
Quelques mois plus tard, pendant qu’elle espérait toujours, avec bien sûr la bienveillance de son interlocuteur, trouver un terrain d’entente, ce qui devrait lui éviter une perte sèche, c’est au tour de la mairie de Bogodogo de lui adresser une autre correspondance. Aux termes de celle-ci, la mairie lui fixe un ultimatum de 15 jours pour libérer les lieux. Ne désespérant toujours pas, elle multiplie les contacts avec les deux parties, espérant trouver une issue heureuse au contentieux. C’est dans ce contexte que le 11 octobre dernier, pendant qu’elle s’y attendait le moins, une équipe de la police municipale, munie d’une grue, débarque et arrache le kiosque. Elle assiste impuissante à cette scène, au terme de laquelle les policiers emporteront le kiosque.
Gisèle Tapsoba dit être victime d’un abus de pouvoir, cela d’autant plus qu’elle n’était pas la seule à exploiter un site à proximité de ce mur. Beaucoup d’autres personnes y ont des kiosques qui ont existé plusieurs années sans autorisation, sans être inquiétées. Elle dit soupçonner une certaine jalousie, née du fait que son maquis avait commencé à très bien marcher.
Du côté de
En tout état de cause, Gisèle Tapsoba pense avoir été abusée, car n’ayant pas eu le temps de recouvrer les fonds qu’elle avait investis. Elle dit faire confiance à
Ladji BAMA
Le Pays du 15 novembre 2007
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