L'Heure du Temps (Blog d'Information sur le Burkina Faso)

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Un sit-in pour s'opposer aux frais d'inscription (Elèves-stagiaires de l’ENSK)

Elèves-stagiaires de l’ENSK

Un sit-in pour s'opposer aux frais d'inscription

 

Les élèves stagiaires de l’Ecole normale supérieure (ENS) de Koudougou ont organisé le vendredi 11 avril dernier une journée morte avec deux heures de sit-in pour demander l’annulation pure et simple des frais d’inscription à l’ENS, qui doivent passer de 2 000 F à 15 000 F CFA.

 

Au cours de ce mouvement, les élèves ont observé un sit-in de deux heures de 8h à 10h dans l’enceinte de la salle du Conseil de formation et de la vie universitaire (CFVU), où se tenait la session ordinaire du Conseil d’administration (CA), et dont l’ordre du jour portait, entre autres, sur l’augmentation des frais d’inscription. Sur les lieux, les stagiaires étaient scindés en groupes pour observer le sit-in de deux heures. Selon le délégué général adjoint des élèves, Mamadou Koné, ce mouvement est lié à l’augmentation des frais d’inscription qui passent de 2 000 à 15 000 F CFA, soit 750% de hausse. Pour lui, le problème n’est pas nouveau car le bureau sortant avait été saisi l’année dernière de la question, sans qu’une issue favorable n'ait été trouvée aux propositions faites par l’administration, à savoir le paiement des 15 000 F CFA avec possibilité de bénéficier des oeuvres sociales, culturelles et sportives de l’université. Mais lorsque le bureau actuel a été saisi pour faire des propositions dans ce sens, les élèves stagiaires auraient signifié à l’administration qu’ils n’approuvaient pas cette augmentation des frais d’inscription car pour eux, ces frais ne se justifient nullement. Mais l’administration aurait fait savoir aux stagiaires que cela se justifiait par le fait que l’ENS a été intégrée à l’université de Koudougou. Un argumentaire qui n’a pas convaincu les élèves stagiaires, qui estiment qu’ils sont des fonctionnaires de l’Etat et s’ils devaient tenir compte de ce qui se fait ailleurs, ils ne devaient pas payer de frais d’inscription parce que c’est un droit, a précisé le délégué adjoint. C’est pourquoi, a-t-il poursuivi, "nous demandons l’annulation pure et simple des 2 000 F CFA qui ne se justifient pas." De l’avis de l élève stagiaire, le bureau a eu une rencontre avec l’administration le 15 mars dernier à l’issue de laquelle les stagiaires avaient pensé que la question était classée. ‘’C’est avec étonnement que nous avons constaté, ce jour vendredi 11 avril 2008, que le conseil d’administration avait à son ordre du jour l’examen et l’adoption des textes relatifs à l’augmentation des frais d’inscription", a-t-il martelé, en ajoutant qu’ils avaient transmis une lettre au conseil lui demandant de surseoir à cette mesure.

Le sit-in avait pour but de prouver à l’administration que tous les élèves stagiaires sont contre l’augmentation et demandent son annulation. Pour le président de l’université de Koudougou, le professeur Bila Gérard Segda, le relèvement du taux d’inscription à 15 000 F CFA est une mesure qui a fait l’objet d’adoption sur le plan national. Dans toutes les universités du Burkina, l’inscription fait 15 000 F CFA quand on est sous le couvert de l’université et étudiant de l’Etat, et 35 000 F CFA quand on est travailleur, a-t-il dit. Quand on vient à titre privé dans les formations professionnelles ou professionnalisantes, l’inscription fait 250 000 F et 350 000 F CFA selon qu’on s’inscrit à l’ENS ou à l’IUT. Toutes ces mesures sont appliquées sauf pour les étudiants de l’ENS qui viennent au titre de l’Etat, a-t-il précisé. Il a soutenu que le conseil d’administration avait jugé bon de mûrir la question en associant à titre participatif de sensibilisation les élèves stagiaires. ‘’Si les étudiants qui n’ont que 150 000 F CFA comme FONER dans l’année payent 15 000 F pour leurs études, il faudrait que les élèves stagiaires qui ont plus de 600 000 F CFA l’an, fassent preuve de compréhension’’. Le cas qui doit faire l’objet d’échanges et de compréhension, c’est celui de ceux qui perdent des indemnités élevées en venant à l’école comme les encadreurs pédagogiques, a-t-il relevé. Selon M. Segda, les élèves stagiaires sont associés à la réflexion même s’ils s’opposent à cette augmentation des frais d’inscription. "Appartenir à une université donne des avantages sociaux, académiques et pédagogiques comme la reconnaissance des diplômes et tout ce qui s’y rapporte par le CAMES et tout autre pays de ladite structure."

 

Par Dabadi ZOUMBARA

Le Pays du 14 avril 2008



14/04/2008
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