L'Heure du Temps (Blog d'Information sur le Burkina Faso)

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Une lettre pour Laye : Que se passe-t-il à la CARFO ?

Cher Wambi,

 

Etais-je allé trop vite en besogne en t'annonçant l'installation de la campagne agricole ?

En tout cas, voilà maintenant un bail que le ciel, pourtant d'habitude généreux, n'a plus ouvert ses vannes sur la capitale, laissant le champ libre à la canicule.

Il n'est un seul être à Simonville qui ne souffre, de nos jours, de cette chaleur accablante.

Peut-être cela présage-t-il une reprise imminente des pluies ?

Toutefois, cher cousin, point n'est besoin de paniquer, car nous ne sommes qu'à une semaine du mois de juin, celui des semences.

 

En attendant, la conjoncture politique nationale reste dominée par l'issue des législatives du 06 mai, qui ont conféré la majorité parlementaire au Congrès pour la démocratie et le  progrès (CDP).

Après examen des différents recours, le Conseil constitutionnel, sauf changement de dernière minute, devrait  en donner  les résultats définitifs le lundi 28 mai.

Est-ce que les différentes irrégularités répertoriées conduiront à la reprise du scrutin dans les circonscriptions incriminées ?

Le dernier mot revient au président Drissa Traoré et aux siens.

Mais pour l'instant, cher cousin, ce sont les achats de cartes d'électeur, avérés dans la province du Yatenga, qui intriguent plus d'un observateur.

Il serait hasardeux de jeter la pierre sur tel ou tel parti, sans interpeller la Commission électorale nationale indépendante (CENI), à travers ses démembrements.

Comment cette foire aux cartes d'électeur a-t-elle, en effet, été possible, malgré l'informatisation tant chantée du fichier électoral ?

Nous a-t-on jeté de la poudre aux yeux ?

Il ne serait que justice que les artisans de cette pagaille en supportent les conséquences.

Car y en a vraiment marre de cette magouille érigée en programme politique.

 

"Brouille au sommet de la CARFO" ; tel était le titre, cher Wambi, d'un élément de la rubrique "On murmure" de Sidwaya n°5876 du 18 avril 2007. Kantigui y faisait état de ce que les responsables de la Caisse autonome de retraite des fonctionnaires (CARFO) auraient engagé, sans l'approbation du Conseil d'administration (C.A.), une consultation restreinte en vue de la construction d'un siège et d'une direction régionale.

Selon Kantigui, d'un coût initial de 450 millions de francs CFA, le projet aurait évolué pour s'élever à plusieurs milliards. Il faut dire, cher Wambi, que les relations entre le DG, Abel Dabakuyo, qui est entré en fonction le 26 octobre 2006, et son CA  n'ont pas toujours été au beau fixe.

Dès le 28 décembre 2006, le Conseil d'administration aurait  rejeté la proposition de revêtement de la façade du siège actuel de la CARFO (sur la route de l'hôpital), d'un coût de 40 millions.

Quant au projet de construction du siège à Ouaga 2000 et de la direction régionale, parce qu'il aurait été ficelé, comme l'avait relevé Kantigui, sans l'autorisation du C.A., cette instance aurait en fait exigé des éléments d'information complémentaires, notamment le plan de décaissement pluriannuel, avant toute décision.

Le Conseil de direction et les services compétents de la boîte non plus n'auraient d'ailleurs été informés du lancement de l'appel d'offres.

Qu'à cela ne tienne, le mercredi 28 février 2007, une commission a été créée par note de service pour le dépouillement de l'appel d'offres qui devait avoir lieu le... vendredi  2 mars 2007.

A la tête de cette structure, le contrôleur général, qui, selon certaines informations, ne devrait même pas en faire partie pour incompatibilité avec sa mission première.

Cher cousin, après l'attribution des marchés, le Conseil d'administration du 25 avril 2007 aurait demandé des explications, et il lui aurait été dit que rien n'a encore été décidé par la CARFO.

Les administrateurs décidèrent donc de réparer l'irrégularité et demandèrent la reprise du dossier en respectant les procédures réglementaires d'attribution des achats publics (appel d'offres ouvert avec préqualification...).

La direction générale de la CARFO se serait alors vue obligée de confesser qu'en réalité, les marchés avaient déjà été attribués et de demander la tenue d'un C.A. extraordinaire. Les administrateurs refusèrent "l'offre" et voulurent s'en tenir à leur décision du 25 avril 2007.

Finalement, cher cousin, le PCA (l'empêcheur de tourner en rond ?) sera relevé de ses fonctions par son ministre de tutelle. Exit également le directeur administratif, qui, selon des sources concordantes, avait dénoncé ce qu'il considérait être une procédure frauduleuse : il sera démis le 5 mai dernier et sommé de passer immédiatement service. Il aura à peine passé la main que l'affaire sera rondement conclue le 11 mai 2007. Si on ajoute à cela, cher Wambi, les bisbilles au sujet du recrutement ou du détachement de certaines personnes, on se rend compte qu'il y a comme une odeur de souffre qui monte de la CARFO. La question que l'on peut se poser est de savoir ce que peuvent bien cacher ses petits arrangements entre amis et si, à terme, ils ne vont pas fragiliser les fondements de l'institution, que d'aucuns soupçonnent d'être la vache à lait de quelque gourou.

De tout ça, que dit Lassané Sawadogo, le ministre de la Fonction publique et de la réforme de l'Etat ?

 

Au Dr Issoufou Joseph Conombo, la commune de Ouagadougou reconnaissante.

Je ne t'en dirais pas plus, cher cousin ; rendez-vous ce samedi 26 mai à partir de 8h 30 à Dapoya II pour vivre l'événement.

La commune de Ouagadougou a, en effet, décidé de baptiser du nom de cet illustre fils du Burkina Faso  la rue 12.49.

Illustre, le Dr Issoufou Joseph Conombo le fut vraiment, comme le montre  si bien sa carrière.

L'histoire retiendra, entre autres, que le patriarche de Tampinko fut :

- élu à l'Assemblée de l'Union française à Versailles ;

- député à l'Assemblée nationale française ;

- sénateur de la communauté ;

- secrétaire d'Etat à l'Intérieur dans le cabinet Mendès France ;

- premier maire élu de Ouagadougou ;

- grand conseiller de l'AOF à Dakar ;

- ministre des Affaires étrangères ;

- Premier ministre de la Haute-Volta, etc.

Le patriarche Conombo, qui naquit le 9 février 1917, mérite bien un hommage.

Ne te le fais pas conter.

 

D'ailleurs tu pourras faire d'une pierre deux coups, cher cousin, puisque tu es l'invité de la communauté musulmane de Zagthouli à la cérémonie d'installation de son bureau ce même samedi à partir de 9 h 00. N'est-ce donc pas que le déplacement pour la capitale vaut bien la peine.

 

Que sont devenues aujourd'hui les grandes réalisations de feu le président Maurice Yaméogo dans son patelin natal de Koudougou ?  C'est une question que s'est posée la rédaction de ton journal, qui a dépêché sur les lieux une équipe de reportage. Le compte-rendu des envoyés spéciaux, qui ont pu se rendre sur le barrage et le campement du village de Salbisgo, à la villa Pax, résidence privée du père de l'indépendance de l'ex-Haute-Volta, et au palais présidentiel de Maurice Yaméogo te sera proposé dans la rubrique "Grand reportage" de l'Observateur Paalga du mercredi 30 mai prochain.

 

En attendant, je t'invite  à feuilleter avec moi le carnet secret de Tipoko l'Intrigante.

 

Ce samedi 26 mai 2007, Me Gilbert Noël Ouédraogo, président de l'ADF/RDA, convoque les membres de son bureau exécutif national (BEN) et tous les candidats heureux de l'élection du 06 mai 2007 à la Direction nationale de la campagne, sise au secteur 17 à Cissin.

Il n'est pas exclu que, acculé par les formations dites de "la vraie opposition" sur la question du statut du chef de file de l'opposition, l'ADF/RDA aie à se prononcer là-dessus afin de clarifier son jeu politique.

Il se pourrait également que des sanctions disciplinaires soient prises contre certains responsables de province, qui ont battu campagne contre leur propre parti. Le cas de Bobo-Dioulasso serait révélateur.

Affaire à suivre donc.

 

Les faits sont suffisamment graves pour être passés sous silence. La discipline faisant la force des armées, pourquoi certains bidasses, et pas des moindres, désertent-ils ?

Pourtant, Dieu seul sait combien l'Etat burkinabè a déboursé pour leur instruction.

Mais voilà que dès une mission entamée ou terminée, ils prennent la clef des champs  au préjudice de l'Etat.

Peut-être y a-t-il dans la grande muette un malaise inavoué ?

La question mérite d'être posée, mais en attendant, certains déserteurs ont eu à en répondre devant le tribunal militaire, qui a tenu ses audiences le 18 mai dernier dans la garnison de Pô.

Onze dossiers étaient inscrits à l'ordre du jour, à ce qu'on dit, soit 4 de désertions et 7 d'accidents.

Le cas qui mériterait que l'on s'y attarde est incontestablement celui de ce bidasse qui avait franchi la frontière pour vendre son expertise à la rébellion ivoirienne.

L'aventure tourna court, et le Kodo dût rejoindre sa base, en toute quiétude comme s'il rentrait de mission.

Qu'en penser, bonnes gens ?

 

Cela fait une éternité que le capitaine Boukary Kaboré, "le Lion du Boulkiemdé", a été radié des effectifs des forces armées nationales, suite aux événements du 15 octobre 87. Nul n'ignore, en tout cas, le désert qu'il a traversé, et le calvaire qui a été le sien depuis, à telle enseigne que les mauvaises langues disaient du Lion qu'il était devenu chat.

En cette année 2007, soit vingt ans après, une autre page est en train d'être tournée pour l'ancien patron du Bataillon d'intervention aéroportée (BIA).

Selon des sources dignes de foi, en effet, le décret de radiation du capitaine Boukary Kaboré vient d'être annulé.

A lui maintenant d'entamer la procédure qui s'impose en vue de la reconstitution de sa carrière et, pourquoi pas, de sa réhabilitation financière.

De quoi vraiment pousser de nouvelles griffes !

 

La base 511 s'inscrit dans la modernité et l'efficacité.

En tout cas, ses compétences prouvées dans le Programme Saaga, autrement dit le programme les pluies provoquées, font recette dans la sous-région.

Ce qui lui vaut de s'équiper davantage pour ne pas démentir sa renommée. A cet effet, un avion de transport de troupes serait attendu dans les tout prochains jours d'Indonésie.

 

Les attentats à la pudeur seraient légion au parc urbain Bangre Weogo. Ces pratiques peu catholiques choquent cette mère de famille, qui pose publiquement le problème afin qu’une solution appropriée y soit trouvée : «Je voudrais vous soumettre une inquiétude : cela fait au moins trois ans que je fréquente régulièrement le parc Bangre Weogo, où je vais pratiquer du sport avec ma famille. Je m’y rendais, et j’étais très contente de le faire vu l’ambiance et le sérieux du cadre. Cependant, ce que je vois maintenant quand je m’y rends m’amène à réfléchir et à m’inquiéter. Car le cadre est en train de devenir un lieu où des «amoureux» se retrouvent et s’adonnent à un certain nombre de comportements, et cela, sans aucune gêne, faisant même fi des panneaux, qui, pourtant, interdisent clairement ces genres de comportements. Je suis une mère, et je ne souhaiterais pas faire voir à mes enfants un certain nombre de choses auxquelles ils ne sont pas encore préparés. J’aimerais passer de bons moments sportifs avec ma famille dans un lieu sain, et je me dis que c’est encore possible de faire changer les choses au parc. C’est une sonnette d’alarme que je tire pour inciter les responsables de ce merveilleux parc à se pencher sur cette question. Si seulement ils pouvaient faire quelque chose pour préserver la pureté des lieux…».  Espérons que son cri n’est pas tombé dans l’oreille d’un sourd.

 

Bientôt la fermeture de la saison de chasse sur toute l'étendue du territoire national.

En attendant, l'Association des marchands et restaurateurs servant de la viande de gibier (AMRVG) vous offre l'occasion de vous régaler lors du dassandaaga qu'elle organise les 25, 26 et 27 mai 2007 à la Maison des jeunes et de la culture de Ouagadougou.

Au menu, du gibier, naturellement des mets préparés et des boissons locales.

On verra bien de quoi est capable cette Blandine-là !

 

Un week-end de rêve ce samedi 26 mai 2007 à Pabré de 9h à 18h 00.

Benjamine Doamba, présidente de l'association Teega-Wendé, et ses amis vous invitent à un pique-nique de rêve sous les manguiers au bord du barrage de Pabré.

Vous dégusterez les mets locaux (gonré, babenda, poulet flambé, etc.) dans une bonne ambiance entretenue par des stars de la musique burkinabè.

Les bénéfices serviront à célébrer et à honorer la mère le 03 juin 2007 à l'occasion de la fête des mères 2007.

 

Ce vendredi 25 mai à partir de 17h 30 se tient dans la salle des chauffeurs de l'Assemblée nationale une réunion regroupant l'ensemble du personnel administratif de ladite institution. Elle devrait accoucher d'un Syndicat du personnel administratif, conformément aux dispositions de la loi n°010/92/ADP du 15 décembre 92.

 

Les rideaux vont tomber sur la 1re édition de la coupe du maire  de Koudougou,  Seydou Zagré, le samedi 26 mai 2007 au stade Balibié Batiébo. Le public sportif qui fera le déplacement saura qui du secteur 1 ou de Saria brandira Dame Coupe. Ces deux équipes se sont débarrassées respectivement des secteurs 6 et 5 sur le même score d’un but à zéro. Cette édition est parrainée par la députée Fatoumata Diendéré et patronnée par le président de l’Assemblée nationale, Roch  Marc  Christian Kaboré.

 

n L'Association nationale des retraités du Burkina Faso (ANRBF) tiendra son 18e congrès les 29 et 30 mai 2007 au centre UNITAS, logé au petit séminaire de Koudougou.

Le congrès, qui se réunit tous les trois ans sous la présidence des ministres de tutelle de l'association, planchera cette année sur la contribution du retraité au développement économique et social du Burkina Faso.

 

A la faveur de la fête des mères, commémorée le 03 juin, l'Association cœur de femme, que préside Mme Alizèta Compaoré/Kouanda, organise le samedi 2 juin un dîner de gala sur le site du SIAO.

A l'affiche : Yeleen, Floby, Patapata DJ, Belissa, Georges Ouédraogo et la troupe théâtrale M'Ba Boanga.

Cette manifestation se veut un moment de joie et de solidarité envers les femmes et les enfants en difficulté.

Aussi, les recettes et les divers dons iront aux personnes vulnérables.

 

Le 2 juin prochain, le département d'Iolonioro dans la Bougouriba sera en effervescence. Et pour cause :  inauguration officielle du CEG, célébration du cinquantenaire de l'école d'Iolonioro et finale de la coupe ADESI sous le haut-patronage du ministre des Enseignements secondaire, supérieur et de la Recherche scientifique et le parrainage du directeur général des douanes.

Organisées sous l'égide de l'Association pour le développement économique et social du département d'Iolonioro (ADESI), que préside l'adjudant-chef-major Kambou Alexis de la Brigade territoriale de gendarmerie de Bobo, ces différentes manifestations sont placées sous le signe des grandes retrouvailles.

Elles connaîtront, à n'en pas douter, une affluence considérable ; surtout de ceux qui rêvent de goûter aux délices de la bière locale dont seules les femmes lobi ont le secret. Tu y es cordialement invité. Surtout n'oublie pas d'en informer les anciens élèves, les anciens maîtres ainsi que les membres et sympathisants de l'association afin qu'ils honorent de leur présence les différentes manifestations.

 

"Une Lettre pour Laye" in L’Observateur Paalga du 25 mai 2007



25/05/2007
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