Un scanner "full body" bientôt opérationnel à Bobo-Dioulasso
Hôpital Souro-Sanou
Un scanner "full body" bientôt opérationnel
Faire du Centre hospitalier universitaire Souro-Sanou (CHNSS) de Bobo-Dioulasso un établissement de référence en matière d'offre de soins de qualité. Cela passe nécessairement par le renforcement du plateau technique médical. Et en la matière, le scanner encore appelé tomodensitométrie, cette nouvelle technologie de pointe demeure en ce 21e siècle, l'un des éléments les plus illustratifs quant aux progrès réalisés dans le domaine de l'équipement médical pour des prestations de qualité. C'est ce précieux outil qui sera bientôt mis à la disposition des patients de l'hôpital de Bobo. Nous y avons fait un tour pour nous convaincre d'abord de cette réalité, mais aussi pour échanger avec le directeur général du CHUSS, le docteur Bangagné Lansandé sur les avantages liés à la mise en service du scanner au niveau du centre.
A l'entrée de l'hôpital Souro-Sanou, se dresse un nouveau bâtiment jouxtant la salle des urgences et sur lequel on peut lire salle d'imagerie. A l'intérieur de l'édifice, une grande salle d'attente où les patients sont installés en attendant d'être introduits chez le médecin. C'est ce vaste espace que nous avons traversé avant d'emprunter le couloir qui nous conduit directement vers un local où il est écrit à l'entrée, salle de scanner. Accompagnés du directeur général du centre, nous nous y introduisons et nous voilà devant un ensemble d'appareillage autour duquel s'activent sereinement une dizaine de techniciens. Ils avaient l'air fatigués mais, semblaient tous afficher un certain enthousiasme dans l'exécution de leur mission qui consiste en l'installation et en la mise en service du scanner. Notre premier interlocuteur sera monsieur Damien Lambert, un des responsables des travaux. C'est lui d'ailleurs qui nous recevra avant de nous conduire dans la salle d'examen où se dresse le scanner. Une impressionnante machine qui se compose d'un anneau à l'intérieur duquel se trouve le tube à rayon x ; ensuite, une couchette télécommandée depuis la salle de l'opérateur et qui pénètre dans le centre de l'anneau. De la salle d'examen, nous voici dans un deuxième compartiment séparé du premier par une vitre plombée et où se trouve installé un ordinateur. «C'est ici que l'opérateur va paramétrer ses examens et les images sont ensuite envoyées dans le bureau du radiologue», nous explique Damien Lambert. Enfin, le local technique avec des équipements électriques (batteries) pour suppléer aux éventuelles coupures d'électricité. Les travaux d'installation en cours devront en principe s'achever en ce début de semaine et l'hôpital de Bobo pourra, dès les semaines à venir, recevoir des patients de divers horizons pour des examens de tous ordres (étude du cerveau, de la cage thoracique, de l'abdomen ou encore des os). Car il s'agit d'un scanner full body avec un détecteur à six barrettes. Ce qui est extrêmement rare dans la sous-région, nous dit Joseph Sidibé de TM Diffusion, cette société qui a été adjudicataire du marché pour la fourniture et l'installation de la machine. Ce nouvel équipement aura donc pour fonction de rechercher des anomalies qui ne sont pas visibles sur des radiographies standard ou à l'échographie. Il permettra alors de mettre en évidence des infections, une hémorragie, des kystes, des tumeurs, des ganglions ; ensuite de localiser avec précision un organe par rapport à un autre, de définir le trajet des vaisseaux et aussi de guider des ponctions d'organes profonds évitant une intervention chirurgicale. Un outil performant et évolutif en fonction des progrès scientifiques, nous dit Joseph Sidibé qui précise par ailleurs que «si demain il y a de nouvelles applications dans le domaine, on peut facilement les intégrer à partir du logiciel. On n'aura plus besoin de changer les machines».
Jonas Apollinaire Kaboré
L'Observateur Paalga du 14 avril 2008
Encart.
Principe du scanner
Il consiste à réaliser des images en coupes fines de votre corps. Au lieu d'être fixe, le tube de rayon x va tourner autour de vous et grâce à un système informatique puissant, des images sont obtenues. Ensuite, elles sont imprimées sur un film pour être étudiées. Dans la plupart des cas, un produit de contraste à base d'iode est utilisé pour améliorer leur qualité. Il peut être injecté par voie intraveineuse, avalé ou encore introduit par l'anus.
Lire aussi
«Ce scanner est le seul de cette gamme dans la sous-région»
A découvrir aussi
- Hôpital Yalgado : "Personne n'entre, personne ne sort"
- Meeting après la fatwa
- Près de 300 kg de cannabis saisis par la CRS
Inscrivez-vous au blog
Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour
Rejoignez les 1021 autres membres