L'Heure du Temps (Blog d'Information sur le Burkina Faso)

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«Ce scanner est le seul de cette gamme dans la sous-région»

«Ce scanner est le seul de cette gamme dans la sous-région»

Selon Lansandé Bangagné

 

Après la visite de la salle de scanner et les explications fournies par les techniciens, nous avons échangé avec le directeur général du centre hospitalier universitaire Souro-Sanou.  Le moins que l'on puisse dire est que l'acquisition de ce nouvel outil constitue pour le docteur Lansandé Bangagné un atout supplémentaire pour l'amélioration des soins à l'hôpital de Bobo.

 

Le plateau technique du CHUSS vient d'être renforcé par l'acquisition d'un scanner. Qu'est-ce que cela va apporter concrètement au fonctionnement de l'établissement ?

 

Je voudrais, avant tout propos, vous remercier d'être venu vers nous pour avoir l'information juste sur notre nouvel outil de travail qu'est le scanner du CHUSS ; laquelle information, pensons-nous, pourra rassurer les uns et les autres. Pour revenir à votre question, je vous demande de considérer le nombre de malades que nous évacuons régulièrement à Ouagadougou du fait que l'hôpital de Bobo ne dispose pas de scanner. C'est vous dire que ce scanner va beaucoup améliorer la compétence de notre hôpital en matière de diagnostic et donc de prise en charge. C'est aussi vous dire que le CHUSS en tant que structure hospitalière de dernier niveau de référence peut maintenant avec ce scanner poser des diagnostics de précision sans être obligé d'évacuer ses malades vers d'autres hôpitaux de la sous- région.

 

Le scanner comme on le sait est un outil indispensable pour une structure comme le CHUSS. Quelles étaient alors les difficultés de fonctionnement en l'absence de cet outil ? 

 

Comme je le disais plus haut, nous étions obligés pour certains diagnostics, d'évacuer nos malades au centre hospitalier universitaire Yalgado-Ouédraogo ou dans des hôpitaux de la sous-région parce que nous ne pouvions pas poser un diagnostic de précision surtout dans certaines pathologies relatives au cerveau et au cœur. Ce handicap est maintenant levé avec l'arrivée de ce scanner qui fera la fierté du Burkina dans la sous-région, où il est le seul de cette gamme.

 

Combien a-t-il coûté et à quand sa mise en service ?

 

Cette machine nous a coûté la bagatelle de cinq cent onze millions cinq cent mille francs (511 500 000) f cfa. Ce coût élevé est dû au fait que c'est un appareil très haut de gamme qui n'a pas son pareil jusque-là dans toute la sous-région ouest-africaine. L'autre avantage qu'il présente est qu'il est évolutif en ce sens que si la technologie venait à évoluer, au lieu d'acheter un nouveau scanner, il s'agira de faire simplement une mise à jour avec les nouveaux logiciels. Il est de marque SIEMENS avec un technicien pour sa maintenance basé à Ouagadougou contrairement aux autres marques dont les techniciens sont basés soit à Abidjan soit à Dakar. Pour ce qui est de sa date de mise en œuvre, les installations sont pratiquement terminées et ce n'est plus qu'une question de jours pour passer à la phase opérationnelle après un certain nombre d'essais sur des malades.

 

Quelles seront les conditions d'accessibilité pour les usagers du CHUSS ?

 

S'agit-il de l'accessibilité géographique ou de l'accessibilité financière ? S'il s'agit de l'accessibilité géographique, le gain est énorme pour les usagers qui ne seront plus obligés d'aller à Ouagadougou ou à Abidjan, et cela est très important. Pour ce qui est de l'accessibilité financière, il faut préciser que le CHUSS ne s'est pas doté d'un scanner, pour se faire de l'argent sur le dos des usagers, mais c'est surtout pour améliorer les soins qu'on leur apporte ; du reste, les coûts seront raisonnables pour juste participer à l'entretien de cet appareil. Le CHUSS n'est pas une structure publique dont l'objectif premier est financier ; mais nous sommes une structure publique dont l'objectif est essentiellement lié à la santé publique. C'est la qualité des soins aux malades et leur grande satisfaction qui sont notre premier souci.

 

 

Disposez-vous d'un personnel qualifié pour l'utilisation à bon escient de cet outil ?

 

Nous avons trois médecins radiologues, un ingénieur biomédical et une quinzaine de techniciens supérieurs en radiologie. Ce personnel bénéficiera en outre d'une formation de recyclage pour une remise à niveau. C'est donc dire que la compétence existe pour une utilisation correcte de ce scanner.

 

Avec l'acquisition de cette machine, l'hôpital de Bobo vient d'effectuer un bon qualitatif en avant. Cela vous amène-t-il aujourd'hui à nourrir de nouvelles ambitions pour l'amélioration de l'offre de soins ?

 

Le CHUSS a effectivement un plan de développement de ses équipements et de ses infrastructures pour éviter de naviguer à vue et pour ainsi mieux préparer l'avenir. C'est dire qu'après l'acquisition de ce scanner, nous avons d'autres ambitions pour assurer des soins de qualité aux malades, pour assurer la formation des étudiants en médecine et pour développer la recherche scientifique. Je rappelle que le CHUSS a une vocation universitaire de recherche et de soins. Par ailleurs, j'informe ceux qui ne le savent pas encore que la ville de Bobo a une école de médecine au sein de l'université polytechnique de Bobo (UPB). La première promotion est actuellement en 3e année. En somme, le CHUSS ambitionne d'être au hit-parade des centres hospitaliers universitaires de ce 21e siècle.

 

 Propos recueillis par JAK

L'Observateur Paalga du 14 avril 2008

 

Lire aussi Un scanner "full body" bientôt opérationnel à Bobo-Dioulasso



14/04/2008
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